Après un recul sans précédent en début d’année, l’emploi intérimaire redémarre progressivement. La percée observée au 2e trimestre (+ 22,9 %, soit + 107 800 intérimaires) se poursuit au 3e trimestre (+ 22,8 %, soit + 131 600 intérimaires). S’il n’a pas encore retrouvé son niveau d’avant la crise (-10 % fin septembre 2020, par rapport à la fin décembre 2019), le secteur continue néanmoins de remonter la pente. Sur le 3e trimestre, le volume de travail temporaire, en équivalent temps plein, augmente de + 50,5 %, soit + 222 600 intérimaires (contre -39,7 %, soit -290 300 au 2e trimestre).

L’ensemble des secteurs est concerné par la reprise, mais c’est dans l’industrie que le rebond est le plus important (+ 26,8 % après + 14,3 %). Viennent ensuite la construction (+ 24,2 % après + 85,3 %) et le tertiaire (+ 19,4 % après + 12,4 %). Toutefois, aucun secteur n’a encore rattrapé son niveau d’avant crise : -13,8 % dans l’industrie, -8,4 % dans la construction et -7,7 % dans le tertiaire, par rapport à fin 2019.

Le redémarrage de l’intérim au 3^e trimestre a un effet bénéfique sur l’emploi, qui repart également à la hausse (+ 1,6 %, soit + 401 100 emplois après -697 100 emplois au premier semestre). Hors intérim, celui-ci affiche une progression de + 1,1 % (soit + 269 500 emplois). L’emploi intérimaire participe ainsi au tiers des créations d’emplois par rapport au trimestre précédent. Il dynamise tout particulièrement l’emploi salarié dans la construction (+ 3 % et + 1,3 % hors intérim) et le secteur tertiaire (+ 1,6 % et + 1,3 % hors intérim).