L’apprentissage génère une proximité entre l’apprenti et l’entreprise. Elle se ressent moins par la fréquence de l’embauche dans l’entreprise d’accueil à l’issue de la formation, que dans la part élevée de CDI. En effet, les jeunes recrutés par leur entreprise d’accueil restent minoritaires, indique le Céreq le 26 avril. Un quart des jeunes sortis en 2010 après un CAP-BEP en apprentissage obtiennent un premier emploi dans l’entreprise connue pendant la formation. Mais 43 % de ces derniers décrochent un CDI. Du côté des sortants du supérieur court, « ces proportions augmentent nettement » : 46 % des apprentis bac + 2/+ 3 sont maintenus dans leur entreprise de formation à l’issue de celle-ci. La moitié d’entre eux le sont en CDI. Cette part élevée de CDI représente un engagement « fort » auprès de jeunes débutants, dans la mesure où « les embauches en CDD se sont imposées comme la norme depuis au moins 25 ans ». De plus, démarrer dans la vie active avec un CDI « n’est pas neutre sur la suite du parcours professionnel » : ces jeunes connaissent, trois ans après leur sortie du système scolaire, « à la fois un risque réduit de ne plus être en emploi et une chance accrue d’être encore chez leur premier employeur ».