En complément des tiers-lieux, émergent des espaces de coworkation, néologisme associant coworking + vacation. Ils se distinguent du coworking traditionnel parce qu’ils intègrent une « dimension touristique », selon la publication de la chercheuse Florence Gourlay et de ses collègues, dans le dernier numéro de la revue « Géographie, économie, société ». Ils ont identifié 70 lieux de ce type éloignés des grandes métropoles : 44 % se trouvent en Europe, 35 % en Asie et les autres en Amérique latine. Les îles représentent près de la moitié des sites recensés, notamment Bali, « exemple emblématique avec pas moins de douze structures ». Souvent nichés dans des contrées isolées, « ils restent le plus souvent accessibles en quelques heures depuis l’aéroport le plus proche » et assurent bien sûr une connexion à Internet. La plupart des gestionnaires promettent des retours sur investissement par des « rencontres professionnelles riches » et une optimisation de la productivité. Mais il est aussi possible de pratiquer le coworkation « sans chercher à interagir », « dans un objectif d’introspection et de retraite ».