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Alternance : Le CFA de Schneider Electric ouvre de nouvelles sections

Sur le terrain | publié le : 23.08.2021 | Dominique Perez

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Alternance : Le CFA de Schneider Electric ouvre de nouvelles sections

Crédit photo Dominique Perez

Former pour ses propres besoins, mais surtout pour ceux de toute une filière, c’est le choix de Schneider Electric, qui étoffe ses offres.

Un BTS CRSA (Conception et réalisation de systèmes automatiques) à Grenoble et un bac professionnel MELEC (Métiers de l’électricité et ses environnements connectés) à Saint-Martin-d’Hères (Isère) ainsi que deux nouvelles sections du BTS FED à Alfortville (Île-de-France) et à Beaupréau-en-Mauges (Maine-et-Loire) s’ajouteront à la rentrée 2021 aux deux premiers diplômes préparés depuis celle de 2020 – le BTS FED (Fluides Énergies Domotique) et la licence professionnelle Bâtiments connectés et gestion intelligente de l’énergie. En effet, c’est à la mi-2020 que le groupe Schneider Electric, spécialisé dans la distribution électrique et les automatismes, a ouvert un centre de formation d’apprentis (CFA) au sein de son fief grenoblois. Une démarche rendue possible par la réforme de l’apprentissage de 2018, qui a permis aux entreprises de créer leur propre CFA. Plus qu’une révolution pour le groupe, il s’agissait à l’époque de se saisir d’une opportunité en vue de compléter son offre de formation des jeunes, sujet sur lequel il est engagé depuis… 1929. C’est en effet à cette date que son école interne, devenue depuis lycée privé préparant des diplômes d’État, avait été créée.

Mais l’originalité du CFA de Schneider Electric réside surtout dans le fait que la préparation des diplômes n’est pas spécifiquement axée sur les besoins en compétences internes du groupe, mais « pour les entreprises de la filière des métiers de l’énergie et de l’électricité, explique Damien Bizart, coordinateur professionnel et technique du CFA et du lycée Schneider. Les besoins de compétences sont nombreux dans le domaine de la maîtrise de l’énergie au sens large ». La sélection des jeunes, effectuée sur Parcoursup pour les BTS et la licence professionnelle, se double de trois entretiens, portant sur la culture générale, les aspects techniques et les motivations. « Nous voulons vérifier l’intérêt des futurs apprentis pour les métiers et être sûrs de pouvoir ensuite aller plus loin dans la formation avec eux, notamment en envisageant la poursuite des études », explique Damien Bizart.

Un engagement dans l’insertion

Rattaché à la direction développement durable du groupe, le CFA traduit à la fois la volonté de l’entreprise de s’affirmer comme référent de la formation, mais aussi comme acteur social. « Le sentiment de responsabilité de l’entreprise vis-à-vis de l’insertion et de l’emploi des jeunes a toujours été très fort. En 40 ans, le groupe n’a jamais varié sur cette nécessité », explique Gilles Vermot Desroches, à la tête de la direction développement durable de Schneider Electric et président de l’association 100 Chances 100 Emplois, un réseau d’entreprises engagées dans l’accompagnement de jeunes en difficulté. Pour mobiliser les entreprises d’accueil des apprentis, quelle que soit leur taille, un accompagnement ad hoc est proposé aux maîtres d’apprentissage.

Au-delà de la formation en tant que telle, le CFA de Schneider Electric parie sur la mixité des promotions, qui fait l’objet d’une attention particulière, notamment pour attirer des jeunes filles, très minoritaires dans les formations. « Nous avons recruté une référente chargée de se rendre dans les écoles pour les convaincre de postuler », précise Damien Bizart. Enfin, impliqués dans la formation, des experts internes de Schneider interviennent ponctuellement ou plus régulièrement dans les programmes et la pédagogie. Une pédagogie qui fonctionne en mode projet, basé sur des cahiers de charges émanant des entreprises du réseau. Le sourcing des futurs apprentis n’est pas un obstacle : « Le digital joue un grand rôle, explique Gilles Vermot Desroches, nous utilisons entre autres la plate-forme 1 jeune 1 solution, lancée à l’été 2020 et nous constatons un effet boule de neige avec les entreprises et les écoles associées localement. » En tout, 130 apprentis sont attendus sur les trois sites, qui s’ajoutent aux 1 000 jeunes formés pour les besoins internes de Schneider Electric. En cette période où le problème de l’emploi des jeunes se pose avec encore plus d’acuité, « le thème de la mobilisation et de la responsabilité de l’entreprise dans l’insertion des jeunes n’est pas assez interrogé, estime Gilles Vermot Desroches. Il est incompréhensible pour nous que des entreprises ne respectent pas le quota de 6 % d’alternants dans leurs effectifs ». Schneider Electric vise, au niveau mondial, la formation d’un million de jeunes aux métiers de l’énergie d’ici à 2025.

Auteur

  • Dominique Perez