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Billet

Une main tendue, une politique à accélérer

Billet | publié le : 27.09.2021 | Lys Zohin

La victoire des talibans à Kaboul est venue rappeler à l’opinion publique le sort des réfugiés – afghans, mais aussi syriens, soudanais, érythréens, birmans, biélorusses… Les dispositifs de protection internationale existent. Éparses, les initiatives d’entreprises pour embaucher et, avant cela, former des réfugiés existent aussi. En juin dernier, les dirigeants de dix grands groupes français ont même lancé un appel en faveur de leur intégration en entreprise. Mais si, au-delà des principes de base de la RSE, il y a bien une volonté économique – après tout, les employeurs ont besoin de main-d’œuvre et les réfugiés forment un vivier aux compétences multiples, aussi bien manuelles qu’intellectuelles, puisque 20 % d’entre eux ont un diplôme d’enseignement supérieur – il reste à coconstruire, entre l’État et les entreprises, une autre politique d’accueil… en faveur des réfugiés climatiques. Selon les projections de la Banque mondiale, le dérèglement climatique, avec sa cohorte de sécheresses, d’inondations et d’évènements extrêmes, pourrait jeter sur les routes quelque 140 millions de personnes, pour les seules régions d’Afrique subsaharienne, d’Asie du Sud et d’Amérique latine d’ici 2050. Déjà, ces réfugiés sont là, qui fuient l’avancée du désert en Afrique subsaharienne, notamment. À part qu’ils n’ont pas de statut spécifique. De fait, il n’existe pas dans le droit. Il faudra bientôt le définir, car 2050, c’est demain.

Auteur

  • Lys Zohin