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Orléans : Quelques congés pénibilité sauvés malgré tout

Le point sur | publié le : 18.10.2021 | Benjamin d’Alguerre

Plus d’heures de travail, moins de congés extralégaux. À Orléans comme ailleurs, les mêmes causes ont produit les mêmes effets et, à l’issue d’une négociation engagée en février dernier et achevée à la fin du premier trimestre, les quelque 3 400 agents de la ville ont vu leur durée de travail hebdomadaire augmenter. Les fonctionnaires municipaux auront eu beau manifester aux mois de mai et juin derrière le slogan « non au vol des congés ! », la loi de modernisation de la fonction publique s’y appliquera au 1er janvier prochain. Pour les syndicats, le bilan est mitigé, car si les territoriaux y ont perdu leurs congés extralégaux, journées mobiles, congés d’ancienneté, « jours du maire » et autre prime de service pour les agents de catégorie C (transformée en régime indemnitaire), certains acquis ont pu être sauvés. « Nous avons tout de même pu actionner quelques leviers pour garantir la reconnaissance de la pénibilité de certains métiers et ainsi permettre aux agents concernés de bénéficier de temps de repos au-delà des 25 jours de congés légaux », lâche Yann Bouguennec, coordinateur syndical CGT des services publics du Loiret. Ainsi, les employés affectés aux espaces verts pourront bénéficier d’un petit crédit de congés supplémentaires au titre de la pénibilité du travail. Mais pas leurs collègues « rippeurs » en charge de la collecte des ordures…

Culture du dialogue social

Bien qu’historiquement marquée à droite, la mairie d’Orléans s’est longtemps distinguée par une forte culture de dialogue social, qui a poussé les élus et les services RH de la ville à tenter de trouver une solution du moindre mal dans ce passage aux 1 607 heures. « La préoccupation a été de ne pas impacter les rémunérations des agents et de préserver autant que la loi de transformation de la fonction publique le permettait les jours de repos, tout en maintenant la qualité du service public offert aux administrés. À l’heure actuelle, les directions travaillent à la mise en œuvre de l’accord en matière d’organisation du temps de travail afin qu’il puisse entrer en vigueur dès le 1er janvier 2022 », confie Isabelle Rastoul, l’adjointe au maire en charge du dossier des ressources humaines. Les travaux préalables à la négociation sur les 35 heures hebdomadaires ont d’ailleurs été l’occasion pour l’exécutif municipal d’engager une réflexion sur la pénibilité des métiers afin de pouvoir mettre en place des temps de repos compensatoires « basés sur des critères objectifs et légaux ». « Nous avons également dû repenser le système de congés annuels ainsi que les durées hebdomadaires de travail sur une partie des services. Tous les agents travaillant avec des régimes à temps complet pourront ainsi prétendre à des jours de RTT. Si l’augmentation du temps de travail hebdomadaire permet à un grand nombre d’agents de conserver le même nombre de jours de repos grâce aux RTT, d’autres peuvent perdre jusqu’à deux jours », détaille ainsi Isabelle Rastoul.

Auteur

  • Benjamin d’Alguerre