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États-Unis : L’ancien PDG de McDonald’s redonne 105 millions de dollars à l’entreprise

L’actualité | Internationale | publié le : 27.12.2021 | Lys Zohin

C’est l’un des montants les plus élevés en ce qui concerne des accords à l’amiable entre salarié et employeur. L’ancien PDG de McDonald’s, Steve Easterbrook, licencié en 2019 pour conduite inappropriée – en l’occurrence, une relation sexuelle consensuelle avec une subordonnée, en violation des règles édictées par l’entreprise –, a finalement reversé quelque 105 millions de dollars, en liquide et en actions, à son ancien employeur.

La bataille, féroce, avait commencé il y a quelques mois. Alors qu’à l’origine, le conseil d’administration de McDonald’s avait estimé que, certes, son attitude reflétait un « bien piètre jugement », il avait cependant accepté de le licencier « sans cause ». Ce qui avait permis à Steve Easterbrook de partir avec une « poignée de main en or », comme on dit outre-Atlantique, autrement dit, une belle compensation financière, dont plus de 40 millions de dollars en liquide, le reste en actions. De quoi, apparemment, éviter des poursuites longues et coûteuses. Oui, mais… l’accord initial contenait une clause spéciale concernant un remboursement de ces avantages, au cas où il s’avérerait que sa conduite était « pire ». Clause qui s’est appliquée lorsqu’une enquête interne a montré que non seulement Steve Easterbrook avait eu une relation inappropriée, mais plusieurs. Pis, il avait œuvré pour que certaines de ses conquêtes reçoivent de généreux bonus. Et enfin, en étudiant ses messages, professionnels et personnels, McDonald’s a découvert des dizaines de photos et de vidéos très explicites de ses relations avec plusieurs femmes de l’entreprise. Ce que s’était bien gardé de révéler Steve Easterbrook lors des négociations concernant son départ, évidemment.

Bref, son comportement viole non seulement les règles sur les relations sexuelles dans l’entreprise, mais aussi le code d’éthique de base… Et c’est encore pire. Dans un message aux salariés, Enrique Hernandez Jr., président de McDonald’s, s’est félicité de cette issue, soulignant que l’entreprise voulait que l’ancien PDG rende des comptes sur ses mensonges et sa conduite. Selon lui, ce nouvel accord répond à cet objectif. L’argent rendu éteint d’ailleurs les poursuites que l’enseigne de restauration rapide avait lancées contre son ex-PDG.

Auteur

  • Lys Zohin