logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

Les clés

Les salaires des diplômés du supérieur ne suivent pas forcément leur niveau

Les clés | Tendance éco | publié le : 27.12.2021 | Alain Roux

Image

Les salaires des diplômés du supérieur ne suivent pas forcément leur niveau

Crédit photo Alain Roux

« Tout diplôme mérite salaire ? » C’est la question posée par une étude du Conseil d’analyse économique, publiée début décembre 2021. Un revenu permanent est calculé sur l’ensemble de la vie active des individus (de 25 à 45 ans) en fonction du diplôme qu’ils détiennent. C’est un revenu moyen qui demeure hypothétique. À première vue, l’idée d’une rémunération dépendant du niveau de diplôme est vérifiée. Les non-diplômés perçoivent 369 000 euros, les titulaires du bac 491 000 euros, et le doctorat (bac + 8) 652 000 euros. Ainsi, quel que soit le diplôme d’enseignement supérieur considéré, les gains en termes de revenu du travail sont significativement supérieurs, en moyenne, au revenu moyen des détenteurs d’un baccalauréat et des non-diplômés. Mais les choses se compliquent dans la hiérarchie des diplômes allant du bac au doctorat. Avec 505 000 euros, les diplômés d’une licence à bac + 3 gagnent moins que les BTS-DUT ou autres bac + 2, qui sont eux autour de 520 000 euros. Quant aux titulaires d’un doctorat, ils perçoivent moins que les diplômés des grandes écoles (721 000 euros). En effet, les diplômés en sciences humaines hors économie connaissent des rémunérations plus basses que les sciences de la Terre ou les mathématiques. Les sciences humaines sont également moins bien loties que les domaines du commerce et de la politique. Ainsi, la démocratisation croissante de l’accès à l’enseignement supérieur n’a pas nui aux salaires des diplômés à travers le temps, mais des inégalités existent entre ces diplômés du supérieur.

Auteur

  • Alain Roux