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Suède : Des avantages parentaux testés par la pandémie

L’actualité | Internationale | publié le : 31.01.2022 | L. Z.

Lorsqu’un enfant tombe malade, en Suède, les parents peuvent, depuis une loi de 1974, prendre des congés – jusqu’à 120 jours par an, jusqu’à ce que l’enfant ait 12 ans – pour s’en occuper, tout en touchant 80 % de leur salaire, payé par l’État. Et ils peuvent même nommer un autre membre de la famille, un ami ou un voisin pour faire de même, et l’État verse la somme à ces derniers. Au point que les employeurs mettent cet avantage en avant pour attirer des talents, en particulier étrangers. C’est aussi grâce à ce système que la Suède affiche le taux d’emploi des femmes le plus élevé de l’Union européenne. Mais la pandémie, en accroissant le nombre de demandes, met cette protection sociale, très populaire, sous pression. Comment s’occuper d’un enfant malade lorsqu’on est en télétravail ? Et si le fait de prendre un congé peut limiter la contagion au coronavirus sur le lieu de travail, la gestion de toutes ces absences est un casse-tête pour les entreprises, qui voient leurs opérations perturbées. Pis, les experts craignent qu’à trop l’utiliser, certains parents se coupent, in fine, d’opportunités d’évolution professionnelle… Déjà, la recherche académique montre que les parents d’enfants en bas âge ont une progression de carrière et de revenus moindre que les autres salariés. En outre, comme ce sont encore souvent les femmes qui utilisent cet avantage, elles sont doublement pénalisées. Enfin, le coût pour l’État est de plus en plus élevé. En 2019, il a couvert 6,7 millions de jours de congé maladie, pour une population de 10 millions. Un chiffre qui a grimpé à 8,3 millions en 2020.

Auteur

  • L. Z.