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Compétences : Faire de l’emploi qualifié un atout stratégique

L’actualité | publié le : 21.02.2022 | L. Z.

La Fédération bancaire française, la Fédération Syntec et France Assureurs publient leur livre blanc pour promouvoir l’emploi qualifié.

La Fédération bancaire française, la Fédération Syntec et France Assureurs, qui représentaient un emploi qualifié sur quatre et 40 % des embauches de cadres en 2021, viennent de publier leurs propositions sur l’emploi qualifié, sous la forme d’un livre blanc. Le nombre de cadres et professions intellectuelles supérieures a été multiplié par quatre en à peine cinquante ans. Ils représentent désormais cinq millions d’actifs, tous secteurs confondus, soit un actif sur cinq, et le pays compte aujourd’hui plus de cadres que d’ouvriers. Les activités où l’on rencontre la plus forte concentration d’emplois qualifiés sont aussi celles qui ont connu la plus forte croissance au cours des dernières années et qui contribuent le plus à la création de richesses. Par ailleurs, l’emploi qualifié se distingue par sa capacité d’intégration : le dynamisme des recrutements encourage la mobilité professionnelle et sociale, ce qui fait de l’emploi qualifié un rouage essentiel de l’ascenseur social.

Pourtant, la dynamique risque de s’essouffler. Le décalage entre les formations disponibles et les compétences requises se creuse. L’emploi qualifié demeure concentré dans les grandes métropoles, principalement en Île-de-France. Enfin, les cadres ont le sentiment d’un déséquilibre entre les efforts qu’ils consentent et les compensations obtenues en retour.

Trois enjeux

Ces trois organisations veulent donc lancer dans le débat public une réflexion approfondie sur les trois enjeux qui permettront de préserver l’emploi qualifié : un enjeu de formation, pour faire correspondre l’offre de formation initiale avec les besoins réels des entreprises et renforcer l’insertion et la cohésion sociale ; un enjeu territorial, pour que la dynamique de la branche ouvre de nouvelles possibilités aux territoires et aux villes moyennes, tout en répondant aux aspirations à un cadre de vie différent de la part d’une partie des salariés ; un enjeu de reconnaissance : pourtant considérée comme un fleuron national, l’industrie de la connaissance que forment les emplois qualifiés pourrait davantage être sollicitée dans les différents plans de relance, de transformation et de création d’emplois.

Les trois organisations avancent donc six propositions pour renforcer les compétences, rééquilibrer les territoires et créer un choc de confiance à la fois social et fiscal, qui s’articulent autour de trois axes. D’abord, adapter les compétences, en rendant plus efficients le fonctionnement et le financement de la formation professionnelle ; en formant mieux les emplois qualifiés de demain par le développement de l’apprentissage ; en accompagnant mieux les transitions et les reconversions des emplois qualifiés ; en renforçant la présence et les compétences des femmes dans les filières scientifiques et techniques. Ensuite, il faut rééquilibrer les zones d’emploi, en donnant aux territoires les moyens d’attirer et d’accueillir les entreprises à forte concentration d’emplois qualifiés. Et enfin, stabiliser les prélèvements sociaux et fiscaux pour les salariés qualifiés et leurs employeurs.

Auteur

  • L. Z.