Selon la presse, Yandex, le géant de la tech russe, coté à la Bourse de Moscou et à Wall Street, s’inquiète des sanctions imposées à la suite de l’invasion de l’Ukraine (dont la suspension de sa cotation aux États-Unis) et d’éventuels boycotts. Il a donc pris contact, « de façon informelle », avec les autorités israéliennes pour obtenir des visas de travail et relocaliser 800 de ses salariés sur place (sur les 18 000 que l’entreprise emploie à travers le monde et qui travaillent notamment pour le moteur de recherche de Yandex, le plus populaire en Russie, ou son site de commerce en ligne, entre autres activités). Pour l’heure, si les autorités israéliennes ont déterminé des quotas de visas pour les réfugiés ukrainiens – ceux qui auraient été salariés d’entreprises israéliennes de la tech et ceux qui pourraient venir combler les pénuries de main-d’œuvre dans le pays, le cas de Yandex les met dans l’embarras, puisque les salariés viennent de Russie… Yandex, qui a un centre de développement (sur les véhicules autonomes) en Israël, pourrait certes y transférer des salariés, mais cela impliquerait la demande de 800 visas d’un coup, et en plus, les visas spécifiques pour la tech qu’octroie Israël sont assortis de contraintes, aussi bien en termes de types de compétences que de salaire. Or il n’est pas certain que tous les salariés que Yandex veut relocaliser répondent à ces critères.