La très large majorité des pères sont éligibles au congé paternité : salariés, travailleurs indépendants ou demandeurs d’emploi indemnisés. Mais trois hommes sur dix n’exercent pas leur droit, constate le Céreq le 7 mars 2022. Une large majorité de CDI recourt au dispositif (87 %), par contraste avec les travailleurs indépendants (un tiers) ou les demandeurs d’emploi indemnisés (un quart). Les contrats à durée limitée se trouvent entre ces deux extrémités (65 %). Les pertes financières ou le peu d’intérêt du dispositif pour les personnes sans contraintes horaires peuvent expliquer ces écarts. L’enjeu du recours est d’aller vers davantage d’égalité entre hommes et femmes, même si le non-recours a des effets limités sur la répartition des tâches. Quasiment aucune différence n’est observable concernant le ménage et la préparation des repas. En revanche, les pères en congé vont davantage faire les courses ou chercher les enfants. L’étude a porté sur l’usage du dispositif avant 2017, lorsqu’il durait onze jours. Il reste à voir les effets de la réforme de 2021, qui donne la possibilité aux hommes de s’arrêter pendant un mois.