« Les enfants de familles aisées ont trois fois plus de chances d’être parmi les 20 % les plus aisés que ceux issus de familles modestes : les inégalités se reproduisent donc en partie d’une génération à l’autre. » C’est le constat de l’Insee dans une nouvelle étude du 18 mai 2022, qui s’intéresse cette fois-ci aux inégalités entre générations, moins documentées que les inégalités entre catégories socioprofessionnelles. Les effets de patrimoine jouent également positivement : rien que le fait que les parents soient propriétaires de leur logement procure un avantage. Les revenus et le patrimoine des parents influencent donc ceux des enfants, même s’ils ne les déterminent pas entièrement. L’autre enseignement est que la structure familiale joue aussi sur la mobilité sociale. À autres caractéristiques identiques, les enfants des familles monoparentales ont une probabilité de prendre l’ascenseur social « significativement plus faible que les enfants de couples ayant un ou deux enfants », avec 20 % de chances en moins.