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Inclusion : L’écosystème des start-up manque encore sérieusement de diversité

À retenir | publié le : 27.06.2022 | L. Z.

À l’occasion du salon VivaTech, qui se tenait du 15 au 18 juin, Diversidays, association d’égalité des chances dans le numérique, a présenté les résultats d’une étude sur la diversité et l’inclusion au sein de l’écosystème start-up, réalisée avec le cabinet Occurrence et en partenariat avec le cabinet de conseil PwC France et Maghreb. Si les start-up bénéficient d’une image favorable – à cet égard, près de huit salariés français sur dix ont une opinion positive des start-up (78 %), auxquelles ils attribuent une image d’innovation, de dynamisme, de croissance et de potentiel de créations d’emploi –, ces jeunes pousses ne sont cependant pas encore pleinement inclusives. De fait, cet écosystème ne semble pas accessible à toutes et tous. Pis, il discrimine. En effet, non seulement les personnes interrogées ne sont que 20 % à avoir postulé ou envisagé de travailler dans une start-up, mais surtout, 39 % de ceux qui l’ont fait et ont intégré une start-up indiquent avoir été victimes ou témoins d’une discrimination. Les éléments susceptibles de restreindre la diversité de recrutement au sein des start-up sont, selon les personnes interrogées : le niveau de diplôme exigé (pour 50 % d’entre elles) – en général élevé ; l’âge (pour 48 %) – les start-up semblent préférer les jeunes ; l’origine géographique (16 %) ; l’origine sociale (15 %) ; l’origine ethnique (14 %) – liées à la question du diplôme, les écoles de commerce et d’ingénieurs étant souvent sélectives, voire élitistes ; et enfin, le genre (14 % également) – autrement dit, le mythe du geek, un jeune homme blanc, semble perdurer… Pas étonnant que les salariés soient prudents lorsqu’on leur demande s’ils seraient prêts à recommander à un proche de choisir une start-up pour une prochaine expérience professionnelle : seuls 52 % l’envisagent. Et quand ce sont les salariés des start-up qui sont interrogés, l’origine sociale, à 24 %, et l’origine ethnique, à 19 %, sont même pointées comme étant susceptibles de restreindre le recrutement dans ces structures.

Bref, même si six salariés sur dix estiment que les start-up appliquent une politique de diversité, les discriminations à l’embauche ou dans la vie quotidienne de l’entreprise perdurent. « À l’heure où beaucoup de start-up souffrent de la pénurie de talents, nous avons la conviction qu’elles doivent puiser dans le vivier des quartiers et zones rurales, à tous les niveaux de diplôme, quel que soit le genre, l’âge ou le handicap, en misant davantage sur la compétence ou l’appétence pour les métiers de la tech que le diplôme », soulignent Anthony Babkine et Mounira Hamdi, qui ont cofondé Diversidays.

Pour favoriser la diversité et l’inclusion et faire évoluer les pratiques de recrutement et de gestion humaine, Diversidays, PwC et Occurrence présenteront un deuxième volet de l’étude, consacré aux bonnes pratiques à mettre en place, le 6 juillet prochain, au forum Diversidays.

Cette soirée sera également l’occasion de présenter les nouveaux membres de TechYourPlace, cofondé par Diversidays et la Fondation Mozaïk, premier mouvement en France à fédérer et animer les entreprises de la tech et les fonds d’investissement autour de la mise en place de bonnes pratiques en matière de diversité et d’inclusion.

Auteur

  • L. Z.