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RSE : Le secteur du luxe veut renforcer sa responsabilité

À retenir | publié le : 11.07.2022 | L. Z.

À partir d’une analyse qualitative conduite auprès d’une quarantaine de dirigeants de maisons de luxe et d’un sondage réalisé auprès de 2000 personnes (clients et non-clients du luxe) en Europe et aux États-Unis, le nouveau rapport Luxury Outlook 2022 du Boston Consulting Group pour le Comité Colbert révèle cinq enjeux majeurs identifiés par les acteurs de ce secteur comme autant de défis à relever pour renforcer leur responsabilité sociale et environnementale.

En matière de productions et de ressources, il s’agit de passer de l’excellence des savoir-faire à une responsabilité étendue à l’ensemble de la chaîne et d’accélérer l’innovation au regard de la rareté des ressources. Les maisons de luxe ont souvent considéré que leur responsabilité s’arrêtait après la production et la vente. Or aujourd’hui, 80 % des sondés pensent que le secteur doit s’engager sur la gestion du cycle de vie complet des produits, à travers des services de réparation, d’upcycling ou sur le marché de la seconde main, ce dernier devant croître dans les prochaines années trois fois plus vite que le marché du neuf. De manière générale, le secteur doit passer d’un avantage compétitif à un impératif collectif, pour mener la transition environnementale, sociale et sociétale, et enfin, pour ce qui est de la mondialisation, réévaluer ses dépendances géostratégiques. D’autant que six clients sur dix intègrent cette notion de RSE dans leur acte d’achat.

Pour lancer un mouvement d’ampleur, le secteur n’échappera pas à un travail en coalition pour faire émerger des solutions à l’échelle de l’industrie et au-delà. Il ressort des entretiens avec les dirigeants que cette transition environnementale, sociale et sociétale est déjà amorcée, car la nature même des produits de luxe a toujours imposé une forme de frugalité. Toutefois, celle-ci doit s’opérer sur l’ensemble de la chaîne. Un engagement d’autant plus clé que le secteur jouit d’une capacité d’influence, selon 39 % des répondants, d’une aura internationale (35 %) et des moyens financiers nécessaires (31 %).

Auteur

  • L. Z.