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Raphaël Chenol : « compte tenu du niveau en math des jeunes, nous envisageons de dispenser directement des formations »

À retenir | publié le : 05.09.2022 | Lys Zohin

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« Compte tenu du niveau en math des jeunes, nous envisageons de dispenser directement des formations »

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Directeur innovation chez Demos, Raphaël Chenol décrit les nouvelles tendances en matière de formation, que ce soit sur les méthodes ou le contenu.
 
Quelles sont les nouvelles compétences qui sont demandées par les clients des centres de formation Demos ?

Nous offrons par exemple de plus en plus de certifications pour le secteur de la banque-assurance, pour être opérateur bancaire, notamment, selon les exigences de l’Autorité des marchés financiers, d’autant que les jeunes sortis d’école n’ont pas forcément le niveau de connaissances juridiques requis, par exemple, pas plus que le niveau en mathématiques… Nous venons donc en renfort des écoles généralistes. Et à cet égard, compte tenu du classement de plus en plus inquiétant des élèves français en ce qui concerne les maths, nous envisageons d’ailleurs de dispenser directement des formations en ce sens sachant que nous avons déjà un cursus de mise à niveau en physique/chimie…En outre, les employeurs qui viennent d’embaucher certains jeunes talents nous demandent des formations en matière de soft skills, de même que de management et de confiance en soi pour les jeunes managers. Enfin, nous avons aussi comme clients plusieurs corps d’armée qui nous demandent de former des jeunes recrues en préparation des concours d’entrée, notamment sur de la culture générale.

Outre le contenu, notez-vous des innovations dans les méthodes d’apprentissage ?

Oui, la réalité virtuelle, immersive, est de plus en plus prisée. Nous allons déployer plus d’une vingtaine de formations fondées sur cette technologie, sur des sujets variés, qui vont de la gestion commerciale à la sensibilisation sur des situations de handicap, de harcèlement, de formation à la sécurité. Ces outils sont très efficaces car ils mettent, par définition, les bénéficiaires des formations en situation quasi réelle, ce qui permet de véritablement prendre la mesure de ce qui se passe, si, par exemple, un homme est mis dans une situation où il doit affronter (à la place d’une femme) des remarques sexistes, ou si un salarié diabétique en situation de handicap invisible se trouve en manque d’insuline sur son lieu de travail, entre autres.

Vous ne parlez pas de l’intelligence artificielle…

Elle est effectivement de plus en plus utilisée, en particulier pour tout ce qui touche à l’adaptative learning, autrement dit, le parcours de formation proposé, de même que le contenu, vont, grâce à l’intelligence artificielle, s’adapter aux capacités d’apprentissage des bénéficiaires de la formation, et suivre leur rythme. Ainsi, selon les réponses apportées aux questions posées pour tester les connaissances, le programme de formation reposera les mêmes questions sous une autre forme si nécessaire. Il s’agit donc d’une évolution vers de plus en plus d’individuation de la formation, et c’est un outil extrêmement puissant pour atteindre de bons résultats. De même, l’autre tendance, qui permet là aussi de s’adapter, mais au rythme de vie des personnes formées, cette fois-ci, c’est le micro-learning. Selon que l’apprenant dispose de trois minutes ou d’une demi-heure, il peut, à partir de son téléphone portable, en attendant le bus ou le début d’une réunion, se former durant quelques instants seulement. Cette dernière tendance cible particulièrement les jeunes, puisqu’elle passe par leur smartphone.

Auteur

  • Lys Zohin