Depuis le 15 août et la parution d’un décret concernant la réforme de l’emploi, les démarches administratives en vue d’obtenir un permis de travail ou de régulariser leur situation sont facilitées pour les étrangers (s’ils sont sur place depuis deux ans) – à condition de s’inscrire à une formation dans les secteurs où le manque de main-d’œuvre est le plus criant. Le taux de chômage, l’un des plus élevés en Europe, est encore de 13,65 % dans le pays, mais l’Espagne a néanmoins plus de 100 000 postes vacants qui ne trouvent pas preneurs et 69 % des entreprises se plaignent de ne pas trouver de main-d’œuvre. En juin 2021, les travailleurs étrangers affiliés à la Sécurité sociale espagnole étaient au nombre de 2,46 millions, un record historique. Parmi eux, cependant, 34,8 % étaient originaires de pays de l’Union européenne, tandis que le reste, des ressortissants extracommunautaires, venait en majorité de Colombie et du Venezuela (plus de 100 000 dans les deux cas).