Un juge fédéral, dans le Tennessee, a ordonné à la chaîne de cafés Starbucks de reprendre, à Memphis, sept baristas, qui avaient été licenciés du fait d’un entretien à la presse, donné dans un café, à propos de leur initiative en vue de se syndiquer. Selon la direction, cela avait violé la « politique maison », mais pour Starbucks Workers United, le premier syndicat à faire son apparition au sein d’une entreprise notoirement anti-représentation des salariés, il s’agissait clairement de représailles. Le National Labor Relations Board (NLRB), l’agence fédérale chargée de faire appliquer le droit du travail sur le terrain, a estimé qu’en effet, il s’agissait de représailles et a poursuivi la chaîne, qui vient donc d’être condamnée. Pour l’heure, les salariés d’environ 200 établissements Starbucks, sur les quelque 9 000 que compte le groupe aux États-Unis, ont voté en faveur d’une représentation syndicale. Ceux de Memphis se sont aussi prononcés, durant l’été, en faveur d’une affiliation à Workers United, un résultat validé par le NLRB. Le premier syndicat au sein de la plus grande chaîne de cafés américaine a été lancé l’an dernier à Buffalo (État de New York), et a déclenché un mouvement national – que Starbucks cherche désespérément à contenir…