La mode, amplifiée par les confinements, est au « do it yourself ». Un phénomène qui touche aussi les entreprises. En effet, pourquoi tenter « d’acheter » sur le marché de l’emploi des talents qui font de toute façon défaut ? Mieux vaut les faire soi-même, et mieux encore, les façonner à sa main. Un avantage supplémentaire par rapport aux diplômes standardisés – et la promesse d’une plus grande réussite pour l’entreprise. En outre, les viviers de talents potentiels étant peu étoffés, les employeurs se doivent d’élargir l’entonnoir et de faire entrer dans leurs formations maison des profils qu’ils ont négligés jusqu’à présent. Souvent sans diplômes, parfois éloignés de l’emploi, mais qui possèdent des compétences – des soft skills et de la détermination, entre autres –, gages, cette fois-ci, de réussite professionnelle à l’intérieur de l’entreprise pour les heureux sélectionnés. Outre attirer et former de nouveaux talents, les DRH se penchent aussi sur la formation des salariés déjà dans la place, afin de les faire évoluer vers de nouveaux postes, là aussi impossibles à pourvoir de l’extérieur, ou de les reconvertir. Bref, que ce soit en matière de formation, de hausses de salaires, d’amélioration des conditions de travail proposées – flexibilité et télétravail, semaine de quatre jours payés cinq, notamment –, ou d’avantages supplémentaires offerts sur la conciliation vie personnelle/vie professionnelle, la santé, la parentalité, le handicap…, les entreprises n’ont pas d’autre choix que d’investir – en capital humain.