La fondatrice de Birdeo, un cabinet de recrutement spécialisé sur les métiers à impact, la RSE et le développement durable, affiche des ambitions fortes pour les ambassadeurs de la sobriété.
Idéalement, celles de repenser le business modèle de l’entreprise. D’ailleurs, certaines organisations n’ont pas attendu l’appel du pied de la Première ministre pour agir, tout comme elles n’ont pas attendu la crise énergétique et l’enjeu immédiat de passer l’hiver pour s’atteler aux économies d’énergie et à la décarbonation de leurs activités. Celles qui débutent peuvent se rapprocher de l’Ademe, qui propose des kits d’accompagnement, ou de leur fédération professionnelle, puisque certaines ont développé des outils et peuvent partager des bonnes pratiques en matière de sobriété énergétique.
Les entreprises doivent envisager divers scénarios et leurs impacts. Elles doivent ainsi étudier l’effet qu’aurait la mise en télétravail. Certes, elle réduirait les dépenses d’énergie dans les bureaux, mais l’énergie serait néanmoins dépensée par les salariés qui travailleraient de chez eux. Elles doivent également réfléchir à leur utilisation du numérique, très consommateur d’énergie, et se pencher sur les déplacements à travers le pays ou à l’étranger, par exemple.
La sobriété énergétique fait partie de la solution en ce qui concerne la décarbonation des activités. Mais ce n’est pas la seule. Au-delà de faire des économies d’énergie ou d’opter pour des alternatives aux énergies fossiles, comme se fournir en énergie 100 % renouvelable pour faire tourner leurs sites de production, les entreprises doivent aussi proposer des produits écoconçus, durables, recyclables, et revoir leur chaîne d’approvisionnement. L’urgence du moment, la question de passer l’hiver, pourrait cependant permettre de donner un coup de fouet à des initiatives plus larges, et plus impactantes sur le long terme.