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Compétences : Bernhardt met le cap sur l’Europe grâce aux jeunes volontaires

Le point sur | publié le : 23.10.2022 | N. L.

Le fabricant d’emballages haute protection et de machines de conditionnement pour l’industrie mise sur le volontariat international en entreprise pour s’étendre sur le marché européen. Il a ainsi missionné deux jeunes volontaires pour se développer outre-Rhin et dans les pays nordiques.

Ils étaient d’abord alternants. Puis sont partis en VIE pour développer l’activité de Bernhardt dans l’Union européenne. Robin, en DUT de techniques de commercialisation, est ainsi parti outre-Rhin. « C’est un jeune qui était très efficace et sur qui nous avions envie de compter. Je lui ai proposé de partir en Allemagne, pays dont il maîtrisait la langue », explique Pierre-Emmanuel Grandjean, directeur général de Bernhardt Packaging &Process. « Je voulais qu’il s’aguerrisse sur ce marché et qu’il en apprenne les codes culturels, dans l’idée de le garder dans le giron de l’entreprise et de l’intégrer par la suite à nos effectifs », ajoute-t-il. Un projet qui tombait à pic au moment des différents plans de relance, aidant au soutien financier de l’opération.

La mission du jeune volontaire : prospection commerciale et aide à la préparation de salons. « Pour une petite société comme la nôtre, le fait qu’il connaissait déjà les produits était la vraie clé du succès, de même qu’en insistant sur l’aspect linguistique, via des cours, pour renforcer sa maîtrise de l’allemand », explique le dirigeant. Sur ce marché concurrentiel, Robin a « largement dépassé l’objectif », se félicite Pierre-Emmanuel Grandjean, et sa mission d’un an s’en est trouvée renouvelée en septembre dernier.

De son côté, Loue, alternante en école de commerce, s’est vue confier le 1er septembre un poste en volontariat international à Malmö, de manière à développer les marchés suédois et danois. Ses tâches : la prospection commerciale, là aussi, mais également la conclusion de partenariats avec des agents locaux ainsi que la veille concurrentielle. Pour préparer cette mission, l’entreprise avait tablé sur un renforcement du niveau d’anglais de la jeune femme. Enfin, côté logistique, Loue travaille dans un établissement suédois de bureaux partagés. Pour Robin, c’est Villafrance, à Cologne, qui l’accueille – une structure liée à Business France, où il côtoie d’autres VIE. Le tout avec des points réguliers avec le siège.

En somme, pour cette PME d’une centaine de salariés répartis dans deux entités, l’une dans le Pas-de-Calais et l’autre en Rhône-Alpes, l’expérience faite avec ces deux VIE est positive. Reste à savoir s’il y en aura d’autres. Le recours à ces deux volontaires correspondait en effet « à un moment où nous avions besoin de rajeunir les équipes commerciales, note Pierre-Emmanuel Grandjean. Et c’était une bonne manière d’entretenir un bassin de candidats pour rejoindre l’équipe ».

Des talents formés mais courtisés

S’il n’exclut pas de faire appel à de nouveaux VIE à l’avenir, « je pense que les aides vont forcément se tarir à un moment et nous adapterons notre politique en fonction de notre croissance. À l’échelle de notre PME, nous resterions de toute façon en Europe, d’autant que ce serait toujours dans une logique d’accompagnement et d’encadrement », dit-il. Enfin, s’il est déterminé à garder ces volontaires à l’issue de leurs missions, le dirigeant remarque que leur expérience de VIE et les compétences que le programme leur aura apportées font d’eux des talents courtisés par d’autres entreprises en quête de nouvelles recrues…

Auteur

  • N. L.