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Expatriation : Dans le Noir ? en a fait son modèle de développement

Le point sur | publié le : 23.10.2022 | N. L.

La chaîne de restaurants qui propose une expérience sensorielle dans l’obscurité totale a choisi de rayonner dans le monde en nouant des partenariats avec des hôtels. Une stratégie qui s’appuie largement sur des jeunes volontaires internationaux, dont certains sont restés, à l’issue de leur mission, dans la société pour occuper des postes à responsabilités.

Chanael Lenoir est directrice du développement international de Dans le Noir ?, une société à l’origine d’un concept innovant, celui de restaurants où l’on dîne dans l’obscurité totale et où les clients, guidés par des personnes malvoyantes, partagent leur table avec des inconnus. De quoi sortir de sa zone de confort et faire des rencontres inattendues… Aurore Lépy, de son côté, en est la directrice de communication. Et l’un de leurs points communs, c’est que toutes les deux ont d’abord été volontaires internationales en entreprise (VIE) pour l’organisation dans laquelle elles travaillent aujourd’hui. De fait, depuis son lancement en 2004, à Paris, Dans le Noir ? séduit les papilles, aussi bien en France qu’à Londres, Saint-Pétersbourg, Madrid, Bruxelles… Une expansion internationale qui, depuis 2016, repose sur les partenariats conclus avec des hôtels – de même que sur le programme VIE. « Le modèle VIE correspond bien à notre format de business. Et il permet en outre de faire évoluer les équipes, indique Aurore Lépy. À ce jour, il y a eu huit VIE en poste. » Elle a fait partie des premiers volontaires internationaux pour la chaîne de restaurants. C’est en effet en tant que VIE qu’elle est partie à Melbourne, en Australie, pour y ouvrir, début 2018, un restaurant qui toutefois, ayant pâti de la crise Covid, a dû fermer les portes depuis.

Des projets à 360°

Ses missions, à cette époque ? En tant que cheffe de projet d’implantation, Aurore était aux manettes de A à Z, en lien avec le siège, tant pour la relation avec les clients et les hôtels que pour la gestion opérationnelle du restaurant, du planning, de l’administration, du développement des événements et de la communication locale sur les réseaux sociaux. Même son de cloche pour Chanael, missionnée elle aussi en Océanie, en 2016, pour y implanter un restaurant à Auckland, en Nouvelle-Zélande. « Il y a d’abord le développement, par exemple le démarchage et la prospection commerciale, avant l’existence de Dans le Noir ? dans une ville, puis le développement et la croissance de la marque une fois qu’elle y est implantée », précise Chanael Lenoir. D’autres jeunes sont également restés au sein de la société au-delà de leur expérience VIE, comme Inès Taranto, à Bruxelles, aujourd’hui cheffe de projet du développement du groupe. Et si certains VIE sont partis vers d’autres horizons à l’issue de la mission, « nous avons toujours une bonne relation avec ces personnes et elles sont unanimes à dire que c’était un tremplin exceptionnel, qui donne une grande expérience », dit-elle. L’aventure VIE pour Dans le Noir ?, qui compte aujourd’hui une soixantaine d’employés, est loin d’être terminée : le 1er novembre prochain, un nouveau VIE devrait commencer sa mission au Luxembourg, tandis que le recrutement d’un volontaire est en cours pour Genève. D’autres pourraient suivre si toutefois le restaurant de Melbourne devait rouvrir…

Un dispositif plébiscité

Un accélérateur de carrière

97 % des sondés conseilleraient le VIE à d’autres jeunes diplômés.

92 % : c’est la part des jeunes diplômés ayant trouvé un emploi en moins de six mois après leur mission VIE.

88 % estiment que le VIE est un bon dispositif d’insertion professionnelle.

3 jeunes sur 4 considèrent que le VIE a été un accélérateur de carrière.

Un outil de prérecrutement et de fidélisation

49 %, soit un jeune sur deux : c’est la part des répondants qui ont choisi de poursuivre leur carrière dans l’entreprise au sein de laquelle ils étaient en mission de VIE.

60 % des jeunes ayant exercé une mission VIE ont développé un sentiment d’attachement à l’entreprise qui les avait recrutés.

Les raisons de l’attachement : la qualité des relations humaines et une bonne ambiance, par l’identification aux valeurs et à la culture d’entreprise, par gratitude envers l’entreprise, ou par un projet porteur de sens.

Pourquoi restent-ils ? Un cadre et des conditions de travail attractifs, des missions intéressantes, une rémunération avantageuse, le développement des compétences et de l’employabilité, les perspectives de carrière.

En phase avec les nouvelles aspirations

77 % des sondés déclarent avoir été tirés vers le haut par une mission ambitieuse.

87 % des répondants disent avoir développé leur autonomie au travail lors de leur mission.

Qualités développées : capacité à apprendre, habileté relationnelle, sens du résultat et engagement, travail en équipe, agilité, esprit critique, innovation et créativité.

73 % : pourcentage des jeunes diplômés à la fin de leur mission ayant un niveau bilingue ou courant.

Les motivations pour partir en VIE : inscrire une expérience internationale sur son CV (89 %), découvrir un pays ou une région (78 %), une indemnité rassurante (62 %), travailler dans un pays où il est difficile d’obtenir un visa (24 %), contribuer à l’essor économique du pays d’accueil (14 %).

Un tremplin pour une carrière internationale : 90 % ont développé un profil international et 77 % ont toujours une dimension internationale dans leur carrière actuelle.

La dimension RSE en progression : pour 40 % des jeunes en VIE, leurs missions principales avaient une dimension sociale, sociétale ou environnementale ; 60 % ont travaillé sur la RSE en dehors de leurs missions principales.

Source : Enquête menée par l’Edhec NewGen Talent Centre, en partenariat avec Business France, auprès de 4 000 répondants ayant terminé leur mission entre 2018 et 2021.

Auteur

  • N. L.