Selon une nouvelle proposition qui va être faite par le gouvernement britannique, les salariés pourront demander des horaires flexibles dès leur premier jour dans un poste, alors qu'auparavant, ils devaient attendre six mois. Les Conservateurs avaient promis un tel assouplissement lors de la dernière campagne électorale, « en vue d'encourager la flexibilité et qu'elle soit possible automatiquement, à moins que l'employeur ait de bonnes raisons de s'y opposer ». Les autorités vont donc mettre sur la table dans les jours qui viennent un document de consultation en ce sens, couvrant les différents types d'arrangement possibles, incluant le travail à temps partiel, le télétravail et le travail partagé, afin que de nouvelles mesures soient ensuite appliquées sur le terrain. Si le patronat a accueilli avec satisfaction l'idée d'une plus grande flexibilité, de nature, selon Hannah Essex, co-directrice exécutive de la Chambre de commerce britannique, à « attirer davantage de talents, nécessaires à la réussite économique des entreprises », les employeurs attendent néanmoins « des directives claires en matière d'application, afin d'être en ligne avec les contraintes légales et les bonnes pratiques », a-t-elle ajouté. Les syndicats, de leur côté, craignent déjà que le texte final n'aille pas assez loin et font remarquer que le dispositif prévu se contente de permettre aux salariés de demander la flexibilité, mais n'oblige pas les employeurs à accepter la demande... En 2019, une étude de la Confédération des syndicats (le Trade Union Congress) avait d'ailleurs montré qu'un tiers environ des demandes pour une plus grande flexibilité étaient rejetées par les employeurs. Toutefois, une récente enquête menée pour la Chambre de commerce fait ressortir que trois entreprises sur quatre, au Royaume-Uni, ont l'intention d'avoir une partie de leurs salariés en télétravail l'an prochain.