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Les entreprises britanniques se préparent au bras de fer sur la rémunération de leurs dirigeants

Rémunérations | publié le : 08.12.2022 | Lys Zohin

Les entreprises britanniques se préparent au bras de fer sur la rémunération de leurs dirigeants

Les entreprises britanniques se préparent au bras de fer sur la rémunération de leurs dirigeants.

Crédit photo Andrey Popov/Adobe Stock

Les conseils d'administration des entreprises britanniques sont de plus en plus sous pression: les actionnaires les attendent au tournant des bonus et des packages de rémunération pour les top managers. Et compte tenu de l'envolée de l'inflation, qui affecte particulièrement le pouvoir d'achat des salariés, ces investisseurs, interrogés par le « Financial Times », attendent de la sobriété dans ce domaine. « Nous voulons observer le traitement réservé aux dirigeants, comparé à celui des autres parties prenantes, dont les salariés, indique ainsi Amy Wilson, de Federated Hermes, un fonds qui gère 634 milliards de dollars d'actifs. Nous ne voulons pas voir les top managers protégés de la crise, alors que les autres parties prenantes ne le sont pas. » Quant à Neville White, chef de la politique d'investissement responsable et de la recherche pour EdenTree Investment Management, il note un « fort rebond de la culture du bonus. Et nous jugeons cela injustifié en cette période de récession économique ». Les enjeux sont donc élevés cette année, d'autant plus que certains bonus ont atteint des records, ne serait-ce que parce que les objectifs fixés étaient particulièrement faciles à atteindre, après la pandémie. En outre, quelques secteurs ont largement profité des évolutions sur certains marchés, comme les énergies fossiles, les matières premières ou les activités liées à la hausse des taux d'intérêt. Mais en parallèle, les salariés n'ont souvent obtenu que des augmentations en deçà du taux d'inflation... Et si les investisseurs admettent qu'il faut donner des incitations aux dirigeants, Caroline Le Meaux, qui dirige la recherche ESG mondiale, l'engagement et les votes pour Amundi, le plus grand gestionnaire de fonds européen, estime que « la rémunération des dirigeants basés au Royaume-Uni peut être considérée comme élevée, comparée à celle de leurs homologues en Europe continentale. Cette acceptabilité pour les hauts salaires va être testée dans la période actuelle. En fait, le thème le plus important du moment, c'est le "living wage", le salaire qui permet de joindre les deux bouts ».

 

Auteur

  • Lys Zohin