En août, la reprise de l’activité s'est poursuivie, comme l’indique la sixième édition de l’enquête Acemo spéciale Covid-19, réalisée par la Dares avec l’appui de l’Insee. Selon cette étude, axée sur les entreprises de dix salariés et plus du secteur privé non agricole, 60 % d’entre eux travaillent dans des entreprises dont l’activité est inchangée par rapport à ce qui était prévu (après 53 % en juillet, 37 % en juin, 22 % en mai et 16 % en avril). Cette légère amélioration est notable dans l’hébergement et la restauration, bien que le secteur reste le plus touché par la crise (21 % à l’arrêt ou en baisse d’activité de plus de moitié en août, après 35 % en juillet et 57 % en juin).

Les réductions d’effectifs sont contenues depuis le mois d’avril. Elles passent majoritairement par l’annulation ou le report d’embauches prévues ainsi que par le non-renouvellement de CDD, très fréquent de mars à mai, (41 %). Les ruptures conventionnelles continuent, néanmoins, d’augmenter (21 % fin août contre 5 % en mai). Dans ce contexte, rares sont les entreprises qui recrutent pour augmenter leurs effectifs. Elles sont même de moins en moins nombreuses : 5 % après 6 % en juillet et 8 % en juin.

L’incertitude persiste donc. Les entreprises qui anticipent un retour à l’activité normale d’ici trois mois ne représentent que 40 % de l’emploi salarié (après 43 % fin juillet). En revanche, la part de celles qui n’envisagent aucune difficulté pour la reprise de leur activité est stable (20 % en août après 21 % en juillet, 17 % en juin, 10 % en mai et 6 % en avril). Les principales difficultés pour les entreprises restent le manque de débouchés (stable par rapport à juillet), l’organisation de l’activité de manière à respecter la distanciation sociale (stable également) et la disponibilité limitée de certains salariés (en hausse).