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L'activité repart doucement mais se heurte à de nombreux obstacles

ISRH | Emploi & mobilité | publié le : 25.05.2020 | Nathalie Tran

Businessman stopping domino effect of wooden blocks with his fin

La proportion de salariés travaillant dans une entreprise dont l’activité s’est arrêtée est passée de 19 % en mars à 12 % en avril.

Crédit photo Hopeful Studio/Adobe Stock

La deuxième édition de l’enquête Acemo spéciale Covid, réalisée par la Dares1, met en lumière une reprise progressive de l’activité au cours du confinement. En effet, la proportion de salariés travaillant dans une entreprise dont l’activité s’est arrêtée est passée de 19 % en mars à 12 % en avril. Cette amélioration est particulièrement nette dans les secteurs de la construction (16 % à l’arrêt, contre 53 % en mars), de la fabrication de biens d’équipements et d’autres produits industriels, ainsi que dans les plus petites entreprises (26 % à l’arrêt en avril, contre 39 % en mars dans celles de 10 à 19 salariés). En avril, les difficultés des entreprises liées à la gestion sanitaire de la crise, aux problèmes d’approvisionnement et à l’aval se sont réduites pour finalement céder la place à d’autres obstacles. Les principales raisons évoquées de la chute de l’activité sont la perte de débouchés (45 %) ou les fermetures administratives (30 %). C’est particulièrement le cas dans les secteurs de l’information et de la communication, dans ceux liés à l’énergie, dans les activités financières et dans la fabrication de matériel de transport.

Entre fin mars et fin avril, un tiers des salariés sont de retour sur site (contre un quart à la fin mars), un cinquième en chômage partiel complet (un quart, fin mars), un quart en télétravail (comme fin mars), les autres étant en congés, maladie ou « garde d’enfants ». Si la part des salariés au chômage partiel complet diminue, le nombre d’entreprises ayant eu recours au chômage partiel au cours du mois augmente entre mars et avril. Quant aux réductions d’effectifs, si elles restent limitées, elles augmentent légèrement par rapport à mars, et passent davantage par le non-renouvellement de CDD, mais aussi par une hausse des licenciements de CDI ou des ruptures conventionnelles. Les principales difficultés que les entreprises voient poindre dans la perspective d’une reprise d’activité à compter du 11 mai sont la disponibilité limitée de certains salariés, l’organisation de l’activité de manière à respecter la distanciation sociale, le manque de débouchés et l’équipement en dispositifs de protection.

(1) Enquête réalisée avec l’appui de l’Insee auprès des entreprises de dix salariés ou plus du secteur privé non agricole entre le 1er et le 12 mai 2020, sur leur situation et les conditions d’emploi de la main-d’œuvre à fin avril.

Auteur

  • Nathalie Tran