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L’Unédic renoue avec les excédents de trésorerie en 2022

Assurance chômage | publié le : 25.02.2022 | Benjamin d'Alguerre

Unedic

Les voyants reviennent au vert pour les finances de l’assurance-chômage. Le régime devrait renouer avec les excédents de trésorerie dès cette année. Mais le problème de la dette aggravée par la crise Covid sera long à régler.

L’Unédic retrouve le sourire. Après deux années marquées par les déficits consécutifs à la crise Covid et aux dépenses exceptionnelles liées à la prolongation des droits et à l’activité partielle, l’horizon se dégage enfin sur les ressources du régime d’assurance-chômage. Déjà envisagé en octobre 2021, le redressement des comptes de l’Unédic s’est confirmé ce 24 février. Sous l’effet conjugué des créations d’emploi post-pandémie (648 000 environ) et des mesures liées à la réforme de l’assurance-chômage, le régime se prépare à terminer 2022 avec un excédent de 2,2 milliards d’euros. À comparer aux 9,3 milliards de perte de 2021. Une situation exceptionnelle, donc, qui s’explique par le rattrapage de deux années perdues. Dès l’année prochaine, cependant, la trajectoire financière du régime devrait reprendre sa vitesse de croisière avec successivement 4,1 puis 5,4 milliards d’excédents prévus pour 2023 et 2024.

"On revient à des prévisions plus classiques après deux années mouvementées", estime Patricia Ferrand, présidente CFDT récemment élue du conseil d’administration de l’Unédic. Pour autant, une source d’inquiétude demeure : la situation de la dette du régime. Calculée à 37 milliards avant la pandémie, celle-ci a augmenté jusqu’à atteindre près de 64 milliards cette année. Au gré du retour à une situation financière plus saine, elle devrait progressivement diminuer tout en demeurant importante puisque, selon les analyses de l’Unédic, elle devrait frôler les 52,2 milliards en 2024 sous le poids des quelque 20 milliards dépensés juste pour couvrir les sur-engagements dus au Covid. Qui ne sont d’ailleurs pas complètement terminés à ce stade puisque si l’année 2021 a vu le régime décaisser près de 12 milliards d’euros rien qu’en prise en charge du chômage partiel, près de 400 millions de dépenses à ce titre sont encore prévues en 2022 et 200 millions en 2023 et 2024. Vigilance, donc.

Auteur

  • Benjamin d'Alguerre