L'entreprise Beijing Dabeinong Technology Group, spécialisée dans la fabrication et la commercialisation d'aliments et de produits de soins pour animaux, a annoncé s'engager à offrir un bonus à ses salariés qui attendraient un enfant et des congés maternité plus longs, dans le but de favoriser les naissances. Selon la presse chinoise, le bonus serait l'équivalent de plus de 4 000 euros pour le premier enfant, de plus de 8 000 euros pour le deuxième et de 12 000 euros pour le troisième. Quant aux congés maternité, ils sont prolongés, respectivement d'un mois, de deux mois et d'un an. Le congé paternité est, lui, rallongé de neuf jours. Au niveau national, le congé maternité est de 98 jours, tandis que le congé paternité court sur 10 à 30 jours, selon les provinces. L'initiative de Beijing Dabeinong Technology Group répond ainsi à l'appel du parti communiste, qui souhaite accroître la natalité dans le pays, face au vieillissement de la population. Car si, de 1979 à 2015, la Chine a appliqué une politique stricte d'enfant unique, dans le but de limiter la croissance excessive de la population, aujourd'hui, elle craint pour l'avenir, et surtout, la relève en matière de main-d'œuvre. Pour l'heure, les citoyens de plus de 60 ans constituent 18,7 % de la population totale, soit à peu près la proportion française et devraient atteindre 24 % d'ici 2050... En 2013, les autorités de Pékin ont permis aux couples (si le père ou la mère étaient eux-mêmes fils ou fille uniques) d'avoir deux enfants au lieu d'un, puis en 2015, autorisé n'importe quelle famille à avoir deux enfants. Enfin, en mai dernier, elles ont assoupli de nouveau le dispositif familial, pour permettre la naissance d'un troisième enfant. Cela dit, la nouvelle politique démographique connaît un succès très relatif. Entre les habitudes de n'avoir qu'un enfant, le coût exorbitant des études et le prix de l'immobilier, les Chinois ne se précipitent pas pour faire davantage d'enfants...