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Patrons et syndicats allemands s'allient contre un embargo européen sur le gaz russe

Dialogue Social | publié le : 19.04.2022 | Lys Zohin

Nord stream gas pipeline, Russia and Germany flag on pipe with v

Alors que les pays membres de l'Union européenne discutent actuellement de la possibilité de nouvelles sanctions contre la Russie dans le domaine énergétique, après leur décision du 7 avril bannissant les importations de charbon russe à partir d'août prochain, l'Allemagne, très dépendante du gaz naturel russe, renâcle. Non seulement le vice-Chancelier allemand, Robert Habeck, a déclaré dans une interview à la presse qu'un "embargo immédiat sur le gaz mettrait en danger la paix sociale en Allemagne", mais en plus, patrons et syndicats se sont alliés ces derniers jours pour monter au créneau contre une telle initiative. Dans un communiqué commun, ils ont mis en garde : "Un embargo rapide sur le gaz conduirait à des pertes en matière de production, sous la forme de suspension d'activité, et à une désindustrialisation encore plus forte de l'économie allemande, de même qu'à des destructions d'emplois", ont prévenu Rainer Dulger, le président du BDA, la fédération des employeurs, et Reiner Hoffmann, le président de la DGB, la confédération des syndicats. L'industrie allemande estime en effet qu'il serait impossible de remplacer à très court terme le gaz naturel venu de Russie pour faire fonctionner les usines, que ce soit dans le secteur de l'agroalimentaire, de la métallurgie, de la chimie, de la fabrication de verre ou autre. Les industriels et les syndicats mettent en avant le fait que des sanctions européennes doivent certes être ciblées pour faire pression sur la Russie, mais tout en ayant l'impact négatif le plus faible possible sur les pays européens. Et selon eux, les discussions actuelles à l'échelle européenne ne visent pas assez la limitation de l'impact sur les économies des pays membres.

 

Auteur

  • Lys Zohin