Alors que, d'habitude, le démocrate Joe Biden a le soutien des syndicats, c'est le contraire qui vient de se produire. Et il a reçu les félicitations de la communauté des affaires, après avoir demandé aux parlementaires d'intervenir pour éviter une grève des 100.000 cheminots du fret, si un accord n'intervenait pas avant le 9 décembre. Craignant des effets désastreux sur les approvisionnements, et donc sur l'économie, les représentants à la Chambre ont effectivement approuvé un texte imposant un compromis. Si 8 syndicats ont accepté, quatre renâclent. Le compromis porte sur un bonus de 5.000 dollars, une augmentation de salaire totale de 24% sur quatre ans, rétroactive à partir de 2020, et un jour de congé payé supplémentaire. L'augmentation est la plus élevée reçue par les cheminots depuis plusieurs décennies. Ces derniers devront en revanche payer leur assurance santé plus cher. Enfin, l'accord ne prend pas en compte la demande, de la part des cheminots, pour des congés maladie payés et des horaires permettant de prendre plus facilement du repos. « Nous tentions de gérer le problème des congés maladie et cette initiative de la part de la Maison Blanche et du Congrès nous empêche d'aller au bout du processus, a tonné Michael Baldwin, président du syndicat Brotherhood of Railroad Signalmen, opposé au compromis. Elle nous prive de notre possibilité de forcer les patrons de chemins de fer à faire ce qui est bien pour les salariés. »