La filiale britannique de l'assureur Zurich vient de rendre publique la différence de salaires selon l'éthnicité, comme elle l'avait déjà fait en 2020. L'écart s'est accru, passant de 9,8 % à 10,2 % si l'on prend comme référence le taux horaire médian. En outre, l'écart, en matière de bonus, s'affiche à 37 %, en forte hausse par rapport aux 19,6 % enregistrés l'an dernier. Selon Zurich, cette situation s'explique par le fait qu'il y a « peu de personnes noires ou issues de minorités ethniques aux postes de direction senior ». Selon les chiffres RH, 87 % des salariés ont répondu à un questionnaire sur leur éthnicité et 7,7 % d'entre eux se sont déclarés comme faisant partie d'une minorité ethnique. Conscient du manque de diversité et d'évolution de carrière, l'assureur va compléter par une série de mesures le programme lancé l'an dernier en faveur des minorités ethniques en son sein. Des experts en égalité des chances et en analyse des comportements viendront aider la DRH à identifier les barrières en matière d'embauche et de représentation des minorités ethniques dans les effectifs, de même que les freins à la progression de carrière et aux augmentations de salaire. L'assureur fera appel à des recruteurs plus focalisés sur la diversité, les interviews d'embauche seront menées par un groupe de spécialistes plus diversifiés, et un recours à des évaluations de performance plus techniques et standardisées aura lieu afin de s'assurer que les recrutements seront plus rigoureux et plus justes. Pour Tim Bailey, le directeur général de Zurich UK, « ces annonces vont dans le sens des initiatives déjà prises pour faire en sorte que nos équipes ressemblent aux communautés que nous servons. L'ethnicité ne doit pas être un frein au succès ». L'an dernier, l'assureur britannique avait également publié un indice de différentiel salarial pour les personnes en situation de handicap dans l'entreprise, faisant ressortir un écart de salaire horaire de 17,6 %.