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Un reconfinement qui fait râler le patronat

Dialogue social | publié le : 29.10.2020 | Benjamin D'Alguerre

Un reconfinement qui fait râler le patronat

Un reconfinement qui fait râler le patronat

Crédit photo shocky - stock.adobe.com

Le Gouvernement aura eu beau promettre un reconfinement moins douloureux pour les entreprises et le maintien de l’ouverture de plusieurs secteurs économiques « essentiels » comme l’industrie, les services, les exploitations agricoles ou le BTP, le monde patronal a du mal à accepter la pilule. « Le reconfinement aura des conséquences dévastatrices sur le plan économique et social », annonce ainsi la CPME au lendemain des nouvelles annonces présidentielles. Son président, François Asselin, réclame d’ailleurs la mise en place immédiate d’un plan de soutien aux PME élargi avec prolongement du délai de remboursement des prêts garantis par l’État (PGE), la prise en charge publique des loyers et l’étalement « le plus longtemps possible » de la dette des PME.

Ce qui ne passe pas, c’est la fermeture administrative des commerces de centre-ville. « Comment accepter que les très nombreux commerces et activités de proximité jugés non essentiels (cafés, restaurants, coiffeurs, fleuristes, opticiens, libraires…) qui se battent depuis des mois pour sauver leur entreprise soient à nouveau arbitrairement plongés dans l’inactivité ? » lance l’U2P, l’organisation patronale des artisans, commerçants et professionnels libéraux, ajoutant que si « si le motif sanitaire d’une telle mesure est de limiter les interactions sociales, pourquoi les supermarchés et hypermarchés ne sont-ils pas soumis à la même interdiction ? » Particulièrement agacée, l’Union se dit prête à agir en justice contre cette inégalité de traitement.

Même si ses principales fédérations ne sont pas – ou peu – directement concernées par les restrictions administratives, le Medef s’est lui aussi joint au chœur des porte-parole des PME-TPE. Geoffroy Roux de Bézieux calcule que ce nouveau confinement « devrait coûter entre 50 et 75 milliards d’euros » aux entreprises. Lui aussi présente son cahier de doléances : réouverture des commerces sous 15 jours, tenue d’une concertation avec les commerçants pour définir des protocoles de rentrée et autorisations étendues de sortie pour les achats des fêtes de fin d’année.

Auteur

  • Benjamin D'Alguerre