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Les CFA du secteur finance-conseil comptent sur Atlas pour valoriser l'apprentissage auprès des entreprises

OPCO | publié le : 10.09.2021 | Benjamin d'Alguerre

Au vu de la croissance de l'alternance comme voie de formation, 80 % des 1.612 CFA du secteur finance et conseil attendent de leur Opco une aide dans la valorisation de l’apprentissage auprès des entreprises. C'est ce que révèle une enquête dévoilée à l'occasion de l'édition 2021 de l'évènement "Accélérateur CFA".

L’alternance a le vent en poupe dans les secteurs des services financiers et du conseil. La réforme de la formation professionnelle de 2018, qui a ouvert l’apprentissage aux diplômes de type Bac+5, a donné un sérieux coup de fouet à cette voie de formation. « Cela a boosté nos chiffres », confessait Céline Vicaine, présidente (CGT) d’Atlas, l’opérateur de compétences de la finance et du conseil, le 9 septembre à l’occasion de la deuxième édition d’Accélérateur CFA, l’événement « alternance » de l’Opco.

Aujourd’hui, l’Opco compte dans son périmètre quelques 1.612 centres de formation d’apprentis (CFA). Des centres « pluridisciplinaires et d’une grande disparité puisqu’il n’existe quasiment pas d’établissements spécifiquement dédiés à nos professions », détaille Jérôme Penso, délégué général de l’Opérateur de compétences en Occitanie. Très éparpillés, les CFA entrant dans le champ d’Atlas comptent pour 80 % d’entre eux des effectifs inférieurs à 100 alternants. 96 % travaillent en « multi-Opco » dont 56 % avec plus de cinq Opérateurs de compétences. Atlas n’est le premier financeur que pour 8 % d’entre eux.

L’atomisation de l’offre en alternance se ressent aussi dans la nature des formations dispensés dans les CFA. 34 % des établissements situés dans le périmètre d’Atlas déclarent former principalement dans le secteur de l’assurance et de l’assistance. Ils sont autant dans le numérique. 31 % sont principalement actifs dans l’expertise-comptable. 26 % dans les banques et le conseil, les études et l’événement. 22 % dans le secteur du courtage en assurances. 17 % dans l’ingénierie de la construction (ou aux métiers de géomètres-experts) et 17 % dans les marchés et activités financières. « Les trois quarts de nos CFA proposent des formations à Bac+3 ou Bac+4 et exigent donc a minima des pré-requis à Bac+2 . Plus les profils sont élevés, plus la sélection des candidats par les entreprises où ils vont réaliser leur alternance est rude », précise Jérôme Penso.

Cette sélection à l’entrée est l’une des raisons pour lesquelles 80 % des CFA attendent d’Atlas une aide dans la valorisation de l’apprentissage auprès des entreprises et 79 % un coup de pouce dans l’accompagnement des maîtres d’apprentissage qui coachent les jeunes sur leur lieu de travail. Conséquence de la crise sanitaire, 84 % demandent à leur Opco une assistance dans la digitalisation de leur offre de formation (au cœur de la pandémie, 77 % des établissements ont été amenés à accompagner leurs enseignants sur l’animation de cours à distance et 71 % à adapter les modes de suivi des apprentis durant leurs séjours en entreprises). Le caractère « multi-Opco » de ces CFA amène par ailleurs 88 % d’entre eux à réclamer de leurs Opérateurs de compétences davantage de fluidité dans leurs relations.

 

Auteur

  • Benjamin d'Alguerre