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Des pistes pour sécuriser les parcours professionnels

Actualité | publié le : 11.05.2010 | ÉLODIE SARFATI

Le Conseil d’analyse économique préconise de renforcer les dispositifs d’accompagnement et la formation des salariés.

Comment favoriser la mobilité choisie ? Pour répondre à cette épineuse question, le Conseil d’analyse économique (CAE) a remis à Laurent Wauquiez, le 5 mai, un rapport contenant plusieurs propositions pour sécuriser les changements d’emploi. Les auteurs, Mathilde Lemoine (HSBC) et Etienne Wasmer (OFCE), constatent que si le marché du travail est devenu plus flexible, la mobilité des salariés, fonctionnelle ou géographique, reste faible et, la plupart du temps, subie. Car les transitions ne sont pas sécurisées, ce qui alimente le stress et le repli sur son emploi.

Bonus-malus

Pour remédier à cette situation, le CAE avance plusieurs pistes. Ainsi il faut, dit le rapport, inciter les entreprises à former le maximum de leurs salariés en amont des plans sociaux, en leur permettant d’acquérir des compétences générales et transférables. Pour cela, le Conseil propose un système de bonus-malus appliqué aux cotisations d’assurance chômage et aux obligations de reclassement des employeurs, en fonction de la fraction des salariés formés et du caractère diplômant des formations.

Pour sécuriser les mobilités, le CAE préconise de subventionner, pendant un à deux ans, le salaire des personnes qui subissent une perte de revenus en changeant de secteur ou de métier, et de renforcer les aides à la mobilité géographique. Et, pour réduire les inégalités entre les salariés licenciés et les travailleurs précaires, il faut, selon le CAE, généraliser les contrats de transition professionnelle (CTP), y compris aux travailleurs temporaires.

Les auteurs du rapport chiffrent le coût de ces mesures à environ 7 milliards d’euros, lesquels pourraient provenir en partie d’une réallocation des fonds existant pour la formation et l’aide au logement.

Auteur

  • ÉLODIE SARFATI