Année après année, les troubles musculo-squelettiques restent en tête des causes de maladies professionnelles. Alors qu’ils font toujours l’objet de campagnes de sensibilisation et qu’ils sont la priorité de plans santé au travail gouvernementaux, les TMS continuent de se développer. Certains experts prédisent même que ces maladies vont progresser à l’avenir au rythme du durcissement des conditions de travail des salariés les moins qualifiés.

Les DRH connaissent déjà le prix à payer pour ces pathologies dans l’entreprise : beaucoup de journées d’absence (au total, 8,4 millions perdues en 2008), et des cotisations en hausse… Un enjeu économique, certes, mais aussi un enjeu social. L’absentéisme qui augmente produit une perte de savoirs sur certains postes, une intensification du travail et du stress, soit autant d’ingrédients qui favorisent l’apparition… des TMS.

Le principal levier pour sortir de cette spirale reste bien sûr la prévention. De nombreuses entreprises, petites ou grandes, l’activent depuis longtemps et constatent déjà de bons résultats. D’ailleurs, les expériences montrent qu’il faut miser sur le long terme, sur l’action continue, et qu’il faut impliquer dès l’amont les salariés, notamment en les faisant participer à l’élaboration, soit d’un nouvel outil, soit d’une nouvelle organisation de leur activité. Car ils sont les mieux placés pour en connaître la mécanique et ses effets.