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« La formation des demandeurs d’emploi doit être un service d’intérêt général »

L’actualité | L’interview | publié le : 29.06.2010 | LAURENT GÉRARD

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« La formation des demandeurs d’emploi doit être un service d’intérêt général »

Crédit photo LAURENT GÉRARD

E & C : La Furof demande la création d’un “service social d’intérêt général” dans chaque région pour la formation des chômeurs. De quoi s’agit-il exactement ?

M. C. : La Fédération des Urof, qui compte 270 organismes prestataires de formation, 350 millions d’euros de chiffre d’affaires et 6000 salariés*, souhaite une réforme donnant la priorité de l’effort collectif aux publics qui en ont le plus besoin : demandeurs d’emploi et faiblement qualifiés. Or, on en forme de moins en moins et le pilotage se complexifie. Aujourd’hui, les régions achètent des prestations de formation pour ces populations via l’application du Code des marchés publics (droit des marchés, appels d’offres…) qui ne se résume qu’à un seul critère : le prix !

A l’inverse, qualifier la formation des demandeurs d’emploi de “service social d’intérêt général” l’ancrerait dans un certain volontarisme politique et affirmerait les principes de solidarité et de cohésion sociale. Cela permettrait un dialogue permanent entre les régions, commanditaires d’actions de formation, et les opérateurs, dont nous faisons partie. Car l’obligation de modulariser, d’individualiser tout en assurant continuité et universalité d’accès, ce que demandent les régions, doit entraîner une réflexion globale sur l’achat, les coûts et le prix.

E & C : Que répondent les régions à votre demande ?

M. C. : Poitou-Charentes, Picardie et Champagne-Ardenne s’y engagent, mais il y a un problème d’insécurité juridique. Alors que tous les autres Etats membres de la communauté européenne l’ont fait, le gouvernement français refuse de protéger par une loi-cadre les activités d’intérêt général comme la formation des demandeurs d’emploi ou la petite enfance. Mais quitte à prendre un risque juridique, autant qu’il soit porteur de sens politique et qu’il mette en avant les missions d’intérêt général vis-à-vis des demandeurs d’emploi.

<www.federation-urof.org>

Auteur

  • LAURENT GÉRARD