Le secrétaire d’Etat au Commerce et au Tourisme Hervé Novelli s’est félicité, le 22 août, de la loi sur le travail dominical, « qui a parfaitement rempli son office ». Visitant le Puce (périmètre d’usage de consommation exceptionnel) de Plan-de-Campagne (13) un an après la promulgation de la loi, il a assuré qu’elle avait permis d’y préserver un millier d’emplois. L’Union départementale CFTC confirme ce chiffre et justifie sa signature de l’accord pérennisant le travail du dimanche dans cette zone commerciale de 400 entreprises et 6 000 salariés.

« Depuis quarante ans, la zone ouvrait le dimanche sur autorisation préfectorale sans contrepartie pour les salariés », signale Alain Beveraggi, président de l’UD. Au titre de l’accord signé par la CFTC, la CGC et FO, mais contesté par la CFDT et la CGT, « les salariés volontaires touchent le Smic horaire en plus de leur salaire et bénéficient d’une journée de récupération supplémentaire », souligne-il. Mais, objecte la CFDT, le doublement de salaire prévu par la loi n’existe que pour les smicards. Et pour l’UD CGT, le volontariat est « bafoué » et la loi n’a fait qu’aggraver les inégalités. Largement considérée comme un recul social et un danger pour le petit commerce, la loi ne prévoit le double salaire que dans les Puce. Pas dans les quelque 600 zones et communes touristiques où certains commerces peuvent ouvrir le dimanche. Les salariés parisiens des Champs-Elysées, entre autres, restent ainsi à la portion congrue, sauf accord d’entreprise, après le refus de la Préfecture de Paris de classer en Puce les quartiers concernés. D’après Hervé Novelli, en un an, une vingtaine de Puce ont été autorisés. Et 20 à 25 demandes sont en cours d’instruction. Un bilan du travail dominical est attendu en octobre.