La Cnam a publié cet été les chiffres de la sinistralité 2009 ainsi que le bilan de ses actions pour la prévention des risques en entreprise.
Les maladies professionnelles poursuivent leur évolution à la hausse avec une augmentation du nombre de victimes indemnisées de 5,1 %, soit 45 472 personnes, constate la Cnam dans son bilan 2009. Les troubles musculo-squelettiques (TMS) contribuent activement à cette progression puisqu’ils représentent près de 80 % des maladies professionnelles reconnues, avec une augmentation de 7,2 % du nombre de victimes indemnisées. En revanche, avec environ 650 000 accidents du travail, on constate une baisse de 7,5 % par rapport à 2008. L’indice de fréquence (nombre d’accidents du travail avec arrêt de travail pour 1 000 salariés) atteint son plus bas niveau historique à 36, soit une baisse de 5,3 %. « Ces premiers résultats sont à rapprocher de la baisse de l’emploi de 1,8 % tous secteurs confondus ainsi que de la diminution de l’effectif salarié de 2,2 % en 2009 par rapport à 2008 », reconnaît la Cnam. La baisse des accidents du travail est donc plus faiblement liée aux progrès de la prévention. Les accidents de trajet (domicile-travail) ont, eux, augmenté de 6,8 %, cette hausse pouvant s’expliquer par les conditions météorologiques difficiles du premier trimestre 2009.
Sur les trois secteurs ciblés particulièrement par la Cnam pour leur forte sinistralité – le BTP, la grande distribution et l’intérim – le taux de fréquence des AT graves avec incapacité permanente enregistre une baisse de 5,25 %.
S’agissant des quatre priorités(1) de la branche risques professionnels, la Cnam fait état de 2 000 salariés déjà soustraits aux risques CMR(2) dans 100 entreprises. De plus, 1 000 interventions directes ont permis de couvrir 50 % des établissements de plus de 50 salariés ayant au moins trois cas de TMS indemnisés ; 500 établissements possédant une flotte importante de véhicules ont été sensibilisés au management du risque routier ; enfin, 50 % des contrôleurs de sécurité et des ingénieurs-conseils des caisses régionales ont été formés à l’évaluation des risques psychosociaux.
(1) Les quatre priorités sont : les cancers professionnels, les TMS, le risque routier, les risques psychosociaux.
(2) Cancérogènes, mutagènes, reprotoxiques.