logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

L’actualité

BNP-Paribas s’arme contre les risques de discrimination

L’actualité | publié le : 11.01.2011 | CATHERINE DE COPPET

BNP-Paribas s’est dotée d’un référent égalité professionnelle. Il sera consulté en recours, pour toute discrimination, si le salarié n’obtient pas satisfaction auprès de son gestionnaire de carrière.

Une décision « dans la continuité logique de notre politique de promotion de la diversité, engagée en 2004 avec la signature de la Charte de la diversité ». Voilà comment Bernard Viallatoux, nommé le 5 janvier référent à l’égalité professionnelle à BNP–Paribas, qualifie le processus de recours individuel contre les discriminations, instauré au sein du groupe bancaire avec la création de cette nouvelle mission. Condamnée en mai 2010 à 350 000 euros d’amende pour discrimination liée à la grossesse d’une salariée, la banque se défend donc de tout lien entre cet événement et la création de ce référent, renvoyant à l’application de l’avenant du 2 juillet 2010 à l’accord diversité conclu en 2007.

Recours en deux temps

Concrètement, la procédure de recours s’effectue en deux temps. Le salarié doit d’abord faire part de sa demande à son gestionnaire de carrière, qui rend un avis après examen de la situation. Dans le cas d’un avis non satisfaisant, le salarié peut ensuite saisir le référent à l’égalité professionnelle, soit directement, soit par le biais d’une organisation syndicale. Tous les types de discrimination sont concernés (âge, sexe, origine, etc.), celles-ci pouvant se traduire au niveau du salaire ou des promotions. « L’important, c’est d’objectiver le plus possible les éléments d’une situation », indique Bernard Viallatoux, qui précise que les 400 gestionnaires de carrière (pour 400 00 salariés en France) s’appuieront notamment sur les statistiques du bilan social pour rendre leur délibération.

Le référent pourra demander au besoin les comptes-rendus des entretiens d’évaluation, signés par le salarié et son manager. Le délai de réponse maximum est d’un mois pour le gestionnaire de carrière, de trois pour le référent.

Auteur

  • CATHERINE DE COPPET