A l’issue de quatre heures de réunion, le 10 janvier dernier, patronat et syndicats - sauf la CGT - ont établi l’agenda social de cette année. Sans surprise, l’emploi des jeunes sera le sujet prioritaire, les partenaires sociaux se fixant comme objectif de négocier « rapidement » des mesures « concrètes - logement, transport, restauration, orientation, stages - » pour faciliter l’accès des jeunes au marché du travail.

Parmi les autres négociations prévues au premier trimestre figurent la convention Unédic, les régimes de retraites complémentaires et les missions de l’Apec. Les partenaires sociaux annoncent également la « poursuite des discussions » sur la modernisation du dialogue social. Quant à la négociation sur la rénovation du paritarisme, elle s’est ouverte dès le lendemain, avec un calendrier fixé jusqu’en juin.

De plus, une « réflexion » sera engagée sur le financement de la protection sociale, et une négociation sur le bilan d’étape professionnel sera ouverte : ce dispositif, issu notamment de l’accord interprofessionnel de 2008 sur la GPEC, permet aux salariés d’effectuer tous les cinq ans un diagnostic de compétences.

Le second trimestre sera celui des délibérations. L’une portera sur la qualité de vie au travail (conciliation de la vie professionnelle et de la vie personnelle, conditions de travail, égalité hommes-femmes). Une deuxième pourrait aborder l’emploi et la sécurisation des parcours, après établissement d’un « bilan-évaluation » de l’accord interprofessionnel de janvier 2008 sur la modernisation du marché du travail.

Si la CFDT et FO se montrent satisfaites de cet agenda, la CGT dénonce un texte « sans rapport avec les attentes sociales » des salariés. Le syndicat déplore l’absence de négociations sur le partage des richesses, le volume d’emploi, les plans de recrutement des entreprises, ou encore l’emploi des seniors. La CFTC et la CFE-CGC avaient également demandé à ce que ce dernier thème soit intégré dans les discussions : au final, un bilan des accords seniors sera dressé au second semestre, et les moyens d’intensifier la « solidarité intergénérationnelle » seront discutés dans la négociation sur l’emploi des jeunes.