Sous la direction d’Olivier Obrecht et de Marie-Claude Hittinger-Le Gros, Presses de Sciences Po, 118 pages, 10 euros, sur < editionsdesanté.fr >

Un Français sur cinq est touché par une maladie chronique et a quatre fois plus de risques d’être exclu du marché du travail que les autres. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : travail et maladies chroniques sont liés. Or favoriser et maintenir l’emploi des personnes souffrant de pathologies chroniques est un véritable enjeu de santé publique. Le travail a un caractère mobilisateur pour les malades, qui investissent d’autant plus la sphère professionnelle qu’elle constitue un soutien dans le combat contre la maladie. A contrario, alors que la population vieillit et que les pathologies se multiplient, renoncer pour l’entreprise à employer des actifs dès lors qu’ils rencontrent un problème de santé peut se révéler rapidement pénalisant. Les préjugés ont cependant la vie dure : la santé est le second motif de discrimination après l’origine (18 % des saisines de la Halde sont en rapport avec la santé et 29 % pour l’origine). L’objectif du séminaire de Sciences Po à l’origine de ce rapport est de rappeler les faits, de lever les tabous et d’appeler le monde professionnel à les dépasser. Tous les protagonistes – médecins, ergonomes, responsables RH, professionnels de l’insertion – doivent travailler ensemble afin de construire des solutions viables. L’occasion également de réfléchir aux conditions de travail des malades mais aussi des valides.