Selon notre sondage Défis RH 2011, pratiquement la moitié des entreprises (47 %) déclarent que les compteurs DIF de leurs salariés sont au trois quarts pleins. Mais ce n’est plus le cas que de 21 % des grandes entreprises de plus de 2 000 salariés. La demande de consommation du DIF stagne donc dans les petites et moyennes entreprises, alors qu’elle est beaucoup plus importante dans les grandes.

Selon Gérald Lefèvre, président du Groupement des acteurs et responsables formation en entreprise (Garf), la consommation de DIF est tirée par « l’information faite auprès des salariés, la réalisation des entretiens au cours desquels on parle de l’utilisation du DIF, ou encore la mise en place d’un catalogue DIF ». Or, « stratégiquement, les grandes sociétés ont entrepris de ne pas laisser les compteurs stagner avec un haut niveau d’heures acquises, afin d’éviter les à-coups de consommation », précise-t-il.

Par ailleurs, les répondants à notre enquête estiment majoritairement (63 %) ne pas avoir davantage de difficultés que les années précédentes à accéder au financement DIF de leur Opca.

Mais une petite proportion commence à rencontrer des obstacles (24 %). « On peut estimer que cette réponse est en lien avec les constats faits à la question précédente : peu d’entreprises, hormis les plus importantes, ont pleinement pris conscience du DIF et des financements possibles, et celles qui font appel aux fonds mutualisés au titre de la professionnalisation et du DIF prioritaire rencontrent peu d’obstacles », relève Gérald Lefèvre.