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Enquête

LE CAS DIFFICILE DES HUMANITAIRES

Enquête | publié le : 05.07.2011 | L. G.

Du fait de l’éloignement géographique et culturel, valider les acquis des travailleurs de l’humanitaire n’est pas chose aisée.

Depuis 2003, l’Institut Bioforce Développement, créé en 1983 pour former les futurs professionnels (salariés, volontaires et bénévoles) des organismes de la solidarité internationale, a mis en place des parcours de VAE. Trois diplômes sont aujourd’hui accessibles de cette manière : coordinateur de projets, logisticien et administrateur de projets humanitaires.

À ce jour, 172 dossiers de VAE ont été suivis par les services de Bioforce. Quatre ont été refusés, 23 ont reçu une validation partielle ou totale, 79 ont abandonné et 18 de ces dossiers sont encore en cours de traitement : « La masse de travail que représente un parcours de VAE est difficilement conciliable avec le travail sur le terrain de plus dans des zones de risques », constate Sarah Lutz Simon, chargée de développement de l’institut.

Pourtant, la VAE semble intéresser de plus en plus de nouveaux candidats, notamment africains, dont le nombre est passé de 5 en 2009 à 25 en 2010, car elle leur permet d’obtenir des diplômes en rapport avec leurs missions passées afin d’améliorer leur employabilité une fois leur engagement terminé.

L’obtention d’une certification ou d’un diplôme par le biais de la VAE permet à la fois aux ONG d’améliorer leurs relations avec leurs équipes locales, mais aussi aux DRH et RRH de ces organisations internationales de travailler sur les compétences et l’employabilité de tous leurs salariés et des expatriés, qui doivent faire face à la problématique du retour.

Faciliter le retour après un engagement long

« Pour faciliter le retour dans leur pays après plusieurs années d’engagement sur un autre continent, explique Sarah Lutz Simon, Bioforce a décidé d’offrir gratuitement à l’ensemble des candidats après une validation partielle, une assistance pédagogique durant cinq ans pour valider les autres champs de compétences, alors que le coût de l’accompagnement est normalement de 800 à 1 000 euros. »

Afin de conforter cette politique de VAE, l’Institut Bioforce Développement monte actuellement un projet de communication avec le Centre Inffo, qui pourrait prendre notamment la forme d’un lien sur le site Centre Inffo vers le site Bioforce, ou d’une page Web sur le site du Centre Inffo, de séances d’information communes en France et en Afrique francophone…

Auteur

  • L. G.