La GRL (garantie des risques locatifs) est un contrat d’assurance qui apporte une garantie au bailleur contre le risque momentané d’impayés de loyer jusqu’à un plafond de 70 000 euros. La prime d’assurance à verser s’applique à un loyer de moins de 2 000 euros par mois charges comprises. Son montant se situe entre 2,5 % et 3 % du loyer, soit 180 euros par an pour un loyer mensuel de 600 euros par exemple, correspondant à la moyenne constatée de fait. La GRL permet également de se faire rembourser les dégradations du logement. Elle dispense de rechercher une personne physique qui se porterait caution. Le taux d’effort des bénéficiaires de la GRL peut aller jusqu’à 50 %. Selon l’Association pour l’accès aux garanties locatives (APAGL), la structure paritaire également composante du 1 % logement créée pour piloter le mécanisme, il atteint, dans les faits, une moyenne de 35 %. Donc pas très éloignée du seuil communément admis de 33 %, mais « sensiblement supérieure » à celui constaté dans la garantie classique privilégiée par les assureurs. Elle ne sert donc pas à un public excessivement fragile, souligne l’APAGL.

Au global, 200000 GRL ont été accordées, dont deux tiers à des salariés du privé selon l’APAGL. « Ce sont autant de personnes qui, sans cela, n’auraient pas accédé au parc privé », estime Jean-Luc Berho, vice-président d’Action Logement, également président de l’APAGL. Un bon résultat, mais inférieur aux objectifs de l’Etat, qui visait 400 000 GRL l’an dernier. Les assureurs, trop frileux, sont pointés du doigt. Seuls trois d’entre eux (le groupe MMA, CGI AM, une caisse des agents immobiliers, et la Mutuelle Alsace Lorraine) ont accepté de signer ce contrat. Les autres préfèrent les garanties classiques contre les loyers impayés (GLI), qui permettent de sélectionner les candidats. Les bailleurs restent eux aussi sur leurs gardes, observe Martine Fernandez : « Un taux d’effort qui dépasse les fameux 30-33 %, cela en effraie encore. »