Le cabinet Mozart Consulting vient de publier la première étude statistique sectorielle sur le bien-être et le mal-être au travail. L’indice de bien-être au travail (Ibet) médian calculé dans sept secteurs économiques est de 0,77, traduisant une dégradation socio-organisationnelle de 23 % de la performance opérationnelle.

Pour Victor Waknine, fondateur et associé gérant du cabinet, l’objectif de l’étude est « d’alerter les directions » sur le niveau de cette dégradation. Selon lui, elle s’inscrit dans la ligne des recommandations du rapport d’avril 2011 du collège d’experts de l’Insee, qui préconisait de mettre en place des indicateurs nationaux pour suivre les facteurs de risques psychosociaux au travail.

Les secteurs de l’industrie et la filière agroalimentaire se distinguent par leur Ibet à 0,80. À l’inverse, les activités tertiaires sont les plus dégradées, les contacts avec une clientèle étant notamment plus difficiles à gérer : un indice minimum à 0,74 est atteint dans les services aux entreprises et la santé.

La méthodologie utilisée est basée sur des indicateurs traduisant une dégradation objective de la contribution opérationnelle générée par les coûts cachés de mal-être au travail. Les données utilisées sont les statistiques de mouvements de personnel et d’AT-MP de la Dares et de la Cnamts, datant de 2009, et pour l’absentéisme, celles de l’étude d’Alma Consulting.