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L’IMAGE EMPLOYEUR MÉRITE PLUSIEURS COUCHES

Enquête | publié le : 18.10.2011 | L. P.

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L’IMAGE EMPLOYEUR MÉRITE PLUSIEURS COUCHES

Crédit photo L. P.

Le fabricant et distributeur de peintures B2B enfile les référentiels comme des perles. Moins par souci d’affichage que de validation de ses pratiques par des tiers.

« Le battage médiatique autour du Grenelle de l’environnement m’avait laissé perplexe. Je ne voyais pas de traduction concrète dans toutes ces valeurs de développement durable. » On est alors en 2007. Daniel Martin veut prendre le train en marche. Il occupe depuis peu la fonction de DRH chez Zolpan, filiale française de Materis spécialisée dans la fabrication et le négoce de peintures en bâtiment. Les enjeux de santé au travail et d’impact environnemental sont pour lui d’autant plus forts qu’ils concernent les salariés comme les clients. Et, au plan social, l’entreprise a besoin d’enrayer un turnover élevé parmi le millier de commerciaux qui forment le gros des troupes de Zolpan.

Asseoir sa culture d’entreprise

Le choix de la direction d’adopter un référentiel RH a moins été guidé par un souci d’affichage – « notre marque reste encore assez peu connue des candidats », concède Daniel Martin – que par une recherche de lisibilité des actions à construire pour asseoir la culture d’entreprise.

En 2008, l’entreprise se rapproche de Societhica. Ce jeune cabinet de conseil en développement durable est inconnu, mais il présente le double avantage d’organiser un concours fondé sur un référentiel ordonné de 200 critères de développement durable (dont la moitié à visée RH ou sociale) et un accompagnement pour un état des lieux : « Ses recommandations nous ont aidés à ancrer toute notre politique de développement durable, dont le Pdg, Régis André, a fait un axe stratégique de développement », explique Daniel Martin.

Bonne pioche : Zolpan est primé trois années de suite au concours de Societhica. Le prix spécial du jury lui étant attribué en 2010 pour ses résultats dans les volets sociaux, économiques et environnementaux. « Sans fausse modestie, ce concours n’a jamais été pour nous un objectif, souligne le DRH. L’accès au benchmark des autres entreprises nous intéresse davantage. »

Sondage des collaborateurs

Entre-temps, Societhica a suggéré à son client d’installer un baromètre social. Zolpan sélectionne sur son conseil Great place to work : « Notre intérêt était d’apprendre à bien sonder nos collaborateurs sur leur degré de fierté d’appartenance à l’entreprise et sur leur appréciation du management et des conditions de travail », renchérit Daniel Martin. L’entreprise n’apparaît pas dans le palmarès.

Zolpan prend goût à ces tableaux de bord à échafauder et à alimenter. Fin 2010, elle fond sur l’ISO 26000 dès son adoption par les pays membres de l’ISO. Mais pas seule. Cette norme de responsabilité sociétale des entreprises n’étant pas certifiante, la direction choisit un accréditeur qui aurait, croit savoir Daniel Martin, les faveurs du ministère du Développement durable. Il s’agit de l’agence Lucie, qui délivre son label à la lumière d’audits menés tous les dix-huit mois, par Vigeo ou par l’Afnor, sur les sept chapitres clés de la RSE. Budget : 60 000 euros.

Charte de bonnes pratiques en affaires

La liste des référentiels ne s’arrête pas là. Zolpan vient de signer la Charte de la diversité et prépare celle des bonnes pratiques en affaires. Elle vient de décrocher l’ISO 14001 et lorgne sur l’OHSAS 18001 (santé et sécurité au travail). De quoi désorienter les salariés ? « Nous y avons pensé, répond Gilbert Perrin, le responsable qualité sécurité en environnement (QSE), désormais bombardé responsable RSE. Nous préparons un tableau de bord à destination des managers, pour leur permettre d’expliquer à tous les salariés ce que nous voulons faire et comment. » Diffusion à la fin 2011.

ZOLPAN

• Activité : fabrication de peinture et distribution de produits de négoce pour les professionnels du bâtiment.

• Effectif : 1 200 salariés en France.

• Chiffre d’affaires 2010 : 210 millions d’euros.

Auteur

  • L. P.