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Éditorial

Prime “dividende” : la grande déception

Éditorial | publié le : 25.10.2011 | Gina de Rosa

Un texte de loi imprécis, une injonction de négocier, un timing serré, des entreprises en pleine NAO, des négociations sous tension et des attentes fortes de la part de salariés… Autant d’ingrédients qui ont rendu bien amère une recette qui se voulait alléchante. La prime de “1 000 euros”, prônée par le gouvernement pour répondre à la polémique autour de la baisse du pouvoir d’achat comparée aux dividendes versés aux actionnaires, s’est réduite, selon les observateurs, à une prime moyenne de 250 euros, et pas pour tous les salariés. Certains ont même connu l’affront d’une “aumône” de 15 voire 8 euros. Une véritable provocation.

À l’heure où l’on siffle la fin des négociations, la déception est grande. Entre l’inquiétude des directions, qui, tout simplement, ne savaient pas si elles rentraient dans le périmètre concerné pour négocier, et la colère des syndicats, qui n’ont pas obtenu ce qu’ils espéraient, comment qualifier l’exercice, sinon de fiasco ? Une preuve supplémentaire peut-être de la difficulté d’imposer de nouveaux dispositifs uniquement par la loi, sans ouvrir au préalable une concertation avec les partenaires sociaux. Les accords nationaux interprofessionnels rencontrent souvent des issues plus positives au niveau des branches ou des entreprises. Nouvelle preuve qu’imposer un compromis relève de l’exercice impossible.

Auteur

  • Gina de Rosa