Le contexte économique n’a pas détérioré l’image de l’épargne salariale, qui reste “bonne” pour 8 salariés sur 10, selon l’étude conjointe Club de l’épargne salariale/CSA réalisée les 14 et 15 septembre auprès de 600 actifs et dévoilée lors des 9^es Rencontres de l’épargne salariale. La proportion de très bonnes opinions (15 %) parmi les salariés interrogés s’élève même à 40 % parmi ceux qui en ont une connaissance précise. L’épargne salariale renforce l’attachement à l’entreprise : 66 % des bénéficiaires la « recommanderaient à leur entourage ». Ils estiment à 68 % qu’elle donne l’image « d’une entreprise qui s’occupe bien de ses salariés » et même à 69 % « d’une entreprise socialement responsable ». Elle ne renforce néanmoins pas spécialement « la cohésion des salariés », cette assertion ne convainquant que 32 % des répondants.

Les versements futurs des salariés ne devraient pas être affectés par la crise, selon cette étude.?Si une petite proportion (18 %) prévoit de les diminuer dans les douze mois à venir, 42 % envisagent « d’épargner ni plus ni moins ». Il n’y a pas non plus de dégradation fondamentale de la confiance des épargnants : ils se déclarent à 83 % satisfaits de la qualité de gestion de leur compte.?Les performances financières conviennent à 55 % des épargnants, une proportion légèrement inférieure à 2010 (59 %).

Néanmoins, comme les années précédentes, 23 % jugent « insuffisante » la qualité de l’informa­tion fournie par les gestionnaires. Ces derniers, qui utilisent de plus en plus Internet, les plates-formes téléphoniques ou les applications pour smartphone, doivent encore améliorer la clarté de leurs informations pour convaincre.

Par contre, la crise a semble-t-il marqué un coup d’arrêt au développement de l’épargne salariale dans les entreprises. Son taux de pénétration ne s’est pas amélioré : en 2011, elle touche près d’un tiers des salariés interrogés (31 %) soit un niveau très légèrement inférieur à 2010 (33 %). Et, quand les outils existent, ils ne sont utilisés que par la moitié des salariés. L’investissement moyen correspond à 12 % du salaire. Seuls 10 % des épargnants placent plus de 15 % de leur salaire et 23 % investissent moins de 5 %.

Le dispositif majoritairement utilisé reste le plan d’épargne d’entreprise (PEE), plus répandu que les outils d’épargne retraite dans les entreprises. Les deux tiers des bénéficiaires ayant investi au cours des deux derniers mois l’ont fait dans leur PEE. Ils sont seulement 35 % pour l’épargne retraite (article 83 et Perco). L’actionnariat salarié concerne pour sa part la moitié des bénéficiaires.

Les salariés épargnent d’abord en prévision de leur retraite (48 %), mais aussi pour se constituer un capital mobilisable pour de grosses dépenses (35 %) ou pour l’achat de leur résidence principale (21 %).