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RETRAITE : LE DRH A BESOIN DE VISIBILITÉ

Actualités | publié le : 08.11.2011 | C. F.

Un premier “baromètre seniors” de France Retraite et d’Add’if, à paraître le 9 novembre, démontre le besoin d’informations dans les entreprises sur les conditions de départ à la retraite des salariés.

Le “baromètre seniors” de France Retraite et d’Add’if, réalisé entre la mi-septembre et la mi-octobre auprès de 3 250 responsables RH (212 réponses), est formel : l’allongement de la durée de cotisation a provoqué un besoin de visibilité dans les entreprises. Ainsi, 92 % des DRH constatent que leurs salariés s’inquiètent sur le montant éventuel de leur retraite et sur la date de leur départ. « Ce besoin d’informations est partagé par les DRH, qui doivent savoir qui va partir et à quelle date, explique Françoise Kleinbauer, directrice générale de France Retraite.?Pouvoir disposer de ces données est essentiel pour être à même de gérer les effectifs sur le long terme et préparer la fin de carrière des seniors. » La conclusion tombe bien pour France Retraite, qui réalise précisément des diagnostics retraite dans les entreprises.

Pour la moitié des DRH, la réforme a en effet rendu essentiel le pilotage de la pyramide des âges et la gestion de l’emploi et des carrières. Quelque 16 % considèrent qu’il faut aussi veiller à la qualité du transfert des compétences.?Et, en cette période de crise, seuls 8 % envisagent de renforcer ou d’avoir recours à l’épargne retraite.

La question de la pénibilité est jugée importante par 17 % des DRH. « Ils sont sensibles au sujet au moment où ils se lancent dans la négociation d’un accord de prévention », commente Cyrille Pelegrin, directeur général d’Add’if. Et 7 % indiquent d’ailleurs qu’ils vont « renégocier leur accord pour l’inclure dans une politique globale plus large traitant aussi de la pénibilité ».

Des plans perfectibles

Le baromètre rappelle aussi que les accords et plans seniors sont perfectibles. S’ils sont jugés “satisfaisants” par un DRH sur deux, un sur cinq note à l’inverse « qu’ils sont médiocres ou insuffisants ». Par ailleurs, 41 % n’ont pas « analysé les effets de leurs actions » et 19 % reconnaissent être en retard par rapport à leurs objectifs. « Les DRH, qui ont agi dans l’urgence, ont conscience qu’il faut maintenant améliorer le contenu des plans et accords », souligne Françoise Kleinbauer. Leur suivi doit aussi être amélioré : 28 % des DRH souhaitent vérifier plus régulièrement les indicateurs. Les trois quarts des entreprises se sont contentées de la réunion annuelle imposée par la législation. Seules 14 % ont opté pour un rythme trimestriel et 5 % mensuel.

Dernière faiblesse constatée : le suivi de l’entretien de seconde partie de carrière - pourtant considéré comme essentiel au maintien dans l’emploi - n’est réalisé que dans 6 % des entreprises. Un résultat qui justifie opportunément l’offre commerciale d’Add’if en matière d’aide à la conduite de ces entretiens.

Auteur

  • C. F.