logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

Actualités

PLAN DE SOUTIEN À L’ALTERNANCE

Actualités | publié le : 15.11.2011 | A. D.

Cette 15e Semaine pour l’emploi des personnes handicapées est également l’occasion pour l’Agefiph de mettre en avant les bénéfices des contrats en alternance. Son plan de soutien à l’alternance, déployé de 2008 à 2011 (70 millions d’euros versés en 2010), a porté ses fruits puisque le nombre de contrats ayant fait l’objet d’une prime versée par l’Agefiph (qui se cumulent aux dispositifs de droit commun) signés dans le secteur privé a progressé de 70 % au cours des trois dernières années.

Progression du contrat de professionnalisation

En 2010, 5 524 travailleurs handicapés étaient ainsi titulaires d’un contrat en alternance. Une progression sensible qui concerne particulièrement le contrat de professionnalisation. Alors qu’ils n’étaient que 1 804 à en bénéficier en 2009, 3 029 travailleurs handicapés (+ 68 %) étaient concernés un an plus tard.

Les raisons de ce succès ? Plus âgés que la moyenne des chômeurs (37 % d’entre eux ont plus de 50 ans), plus faiblement qualifiés (ils ne sont que 21 % à être titulaires d’un diplôme de niveau bac) et souvent au chômage depuis plus longtemps que la population générale (53 % de chômeurs de longue durée, contre 38 %), les demandeurs d’emploi handicapés montrent peu d’appétence à se retrouver sur les bancs de l’école. « De par sa souplesse, le contrat de professionnalisation correspond mieux au profil du demandeur d’emploi handicapé que le contrat d’apprentissage », précise Pierre Blanc, directeur général de l’Agefiph.

Une enquête inédite, réalisée entre le 1er février et le 15 mars 2011 auprès de 1 488 personnes handicapées et de 1 120 employeurs révèle que 60 % des salariés qui bénéficiaient d’un contrat de professionnalisation en 2009 ont été recrutés par l’entreprise qui les a accueillis (dont 85 % en CDI) ou par un autre employeur (dont 55 % en CDI). « Un résultat qui démontre que, pour peu qu’elles soient placées dans une situation favorable, les personnes handicapées réussissent aussi bien que les autres », commente Pierre Blanc.

Accès à l’emploi

L’enquête souligne également que, pour les personnes handicapées interviewées, le contrat de professionnalisation permet avant tout d’accéder à un emploi (un tiers des réponses) et d’acquérir un diplôme ou un titre professionnel (un quart des réponses) ; 80 % des formations suivies sont en effet sanctionnées par une validation et 46 % relèvent d’un diplôme délivré par l’État. Leur durée moyenne est de treize mois et demi. En outre, pour une entreprise sur cinq (22 %), le recrutement du contrat de professionnalisation coïncide avec la première embauche d’une personne handicapée.

Longtemps à la traîne en matière de recrutement de personnes handicapées via l’alternance, la fonction publique n’est plus en reste aujourd’hui : « L’appétence des employeurs publics pour le contrat de droit privé qu’est le contrat d’apprentissage est très récente, souligne Philippe Nicolle, directeur adjoint du Fonds pour l’insertion des personnes handicapées dans la fonction publique (FIPHFP). En 2008, on comptait à peine une cinquantaine de bénéficiaires handicapés de cette forme de contrat dans la fonction publique. »

Le soutien financier du FIPHFP instauré en 2009 (aide forfaitaire à l’employeur de 4 000 euros par année d’apprentissage, prise en charge de la rémunération des heures de tutorat, aide de 1 525 euros pour l’apprenti la première année) a, lui aussi, été fécond. En 2011, la fonction publique compte dans ses rangs 607 apprentis handicapés.

Auteur

  • A. D.